Les
articles sur le blog se sont faits plus rares cette année 2016, et surtout
moins drôles.
Sans
doute par manque d’inspiration, d’entrain ou de motivation. Je crois m’être trop
souvent laissée gagner par une mélancolie paralysante et je me décourageai
toute seule, à vous raconter sincèrement, mes soirées paisibles, mes matinées
rêveuses, ma vie toute bête.
Un
manque d’énergie que je me promets de combattre en ce début d’année 2017,
puisqu’il faut sans cesse s’inventer de nouveaux défis, paraît-il. Alors, avant
de FONCER vers une folle et piquante année,
voici une sorte de rétrospective de mes meilleurs moments, mon bêtisier 2016,
en somme.
Il
s’agit aussi de vous reparler un peu plus de moi et de ne plus mettre forcément
la calligraphie au 1er plan de mes articles, même si cela tient une
grande place dans ma vie et que j’envisage un projet palpitant concernant cette
activité… (Que je vous dévoilerai dans les prochaines semaines, j’espère.)
JANVIER n’a pas démarré sur les chapeaux
de roues, je vous épargne mes aménagements déco (il y en a eu plein), la vente
de mes meubles sur leboncoin pour
cause de literie mal pensée, mon dos passant avant tout.
Je
dois être une décoratrice dans l’âme, car je pense et repense totalement une
pièce avant de me décider à la décorer. C’est épuisant ! Si je cherche une
chaise de bureau Eames, j’hésite forcément entre deux couleurs, ça prend des
mois, et lorsque j’ai trouvé, je me dis que j’irai bien faire un tour aux Puces
de Vanves, voir ce qu’ils ont dans un style tout-à-fait différent ! Après
les chaises, on passe aux coussins, à la couleur des coussins, au tissu des
coussins, à la taille des coussins ! Je crois que je suis une vraie PSYCHOPATHE
de la déco et heureusement finalement que je n’ai pas trois résidences
secondaires car ma chère Effy, avec qui je partage mon bureau, m’aurait fait interner
depuis longtemps !
Ça
vous fait ça aussi à vous ?
A
vouloir expliquer, je crois que je veux
calmer mon côté impulsif, impatient, du coup, je me freine énormément pour
contrebalancer. J’ai un problème avec le temps qui passe et la peur de vivre ma
vie de façon trop passive, me laisser aller à la vie trop douce, et en même
temps, je souhaite prendre le temps de me construire un petit cocon, un nid
douillet où on se sent bien, où Arthur peut travailler et se détendre en toute
quiétude.
FÉVRIER, j’ai des problèmes de bagnoles… ça
change ! Mais c’est le mois où je tombe nez-à-nez avec la voiture de mes
rêves !... et où je reste muette et empotée comme une collégienne devant
un beau brun IMMENSE ET SOURIANT.
C’est
à la fin du mois, donc, que je dépose Sido [Sidonie-la-Mini] à l’atelier MyMiniRevolution… Oui, Sido ne va pas
dans un vulgaire garage, elle va à l’atelier/showroom de MMR dans le 16e. En même temps, j’ai pas trop le choix, vu que c’est le seul garage de minis
vintages de Paris.
Bref.
Il paraît que j’ai la courroie qui déconne. Merci, ça doit être l’âge, ou le
manque d’entraînement ? Il faut que ça cesse, impossible de prendre le
périph’ avec ces sifflements intempestifs… c’est indécent !
Darco
s’occupe de Sido pendant que je reste là, à siroter un café et repère, garée
dans l’enfilade de minis, une MAGNIFIQUE TRIUMPH’ bleu
ciel que tout le monde instagram en passant !
Mais,
à qui donc est cette bagnole ? Immatriculée 17, tiens !
Viendrait-elle de La Rochelle ?
Alors,
que je suis là, contemplative, me posant toutes ces questions, un grand brun
« tout Thin », comme dirait Arthur, débarque, se fait un café comme chez
lui et se plante à côté de moi, matant aussi cette belle caisse, l’air content
de lui, laissant sa mini dehors aux bons soins des mécanos.
Un
beau brun tout thin, vous me voyez venir.
Là,
je pourrai lui demander s’il sait à qui est cette jolie voiture, de quand elle
date, histoire d’entamer la conversation, genre, je m’intéresse. Pourquoi elle
a un 17 sur ses plaques, si elle vient de La Rochelle ? Bref, ce serait un
début d’échange parfait pour moi, apporté sur un plateau ! Mais, non, je reste là, bloquée à faire semblant de
regarder où en est Darco avec Sido et plonge mon nez dans mon café au lieu de
sourire.
Les
réparations vont trop vite et au moment de récupérer Sido, il n’y a plus
personne, ni jolie Triumph’, ni grand brun. Tout le monde est parti.
Une
seule solution s’offre à moi, poser, innocemment des questions à Darco. Il doit
bien savoir, lui ?
- «
Ah oui, elle est chouette cette Triumph’,
elle date de 1967, elle est à Gabriel, là, qui vient de partir. Il en a
quelques-unes comme ça. Oui, je crois, qu’il l’a achetée à La Rochelle. Bon,
voilà, c’est réparé, on vous a changé la courroie et mis un peu de lave-glace.
»
Voilà,
j’étais juste à côté du propriétaire et j’avais pas capté. J’avais tous les
sujets pour taper tranquille la discut’ et ben non, j’ai joué mon plus beau
rôle de quiche, comme d’hab’.
Je
rentre chez moi, je m’insulte en chemin. Et bien fort, s’il-vous-plaît ! Non,
mais comment on peut être si beau et en plus s’appeler Gabriel ?
Je
ne vais pas attendre de le recroiser par hasard au showroom, il faut que je le
retrouve ! J’ai juste son prénom, ça va pas être facile. Heureusement, Google
et Facebook sont avec moi sur ce coup. Je pars à la collecte d’infos, d’un
échange de messages, d’un truc sur le site de MMR, pourquoi pas ? C’est
finalement sur la page Facebook de MMR que je chope un message, le
reconnaissant grâce à sa photo. J’ai le nom, mais pas besoin de plus pour me
lancer et lui envoyer un petit message.
Quitte
à passer pour une quiche, autant viser le titre, avec la couronne et la
banderole.
Ça
dit en gros, que « j’ai trouvé sa
Triumph’ bleu ciel TERRIBLE et qu’étant parti trop
vite, je n’ai malheureusement pas pu l’admirer davantage, ou mieux… avoir
la chance de faire un tour. Je m’interroge sur le pourquoi du 17, et signe la
grande brune aux cheveux courts qui attendait que sa mini soit réparée. »
Voilà.
J’ai à peine le temps de me visualiser recevant mon titre devant un public
hilare, que sa réponse arrive.
Je
m’étonne. Je n’ai pas l’habitude. Ceci n’est pas un four ?
Au
bout de quelques jours et après avoir parlé voitures et boulot, je découvre,
ravie, une personne ouverte, sympa, le temps d’une jolie balade en Triumph’-bleu-ciel-de-1967 dans Paris.
Après
ce très joli moment, nos routes se séparent. Peut-être recroiserons-nous en
emmenant nos minis chez MMR ?
MARS, laissons le beau Gabriel de côté
et recentrons-nous sur… le sport. Je dois trouver quelque chose pour remplacer
la course, qui m’a flingué, à raison de 2 à 3 footing/semaine, le dos mais
surtout les genoux ! Et pourtant, je le savais, mais je n’écoutais pas mon
corps. A vouloir faire l’autruche ! Le yoga, pourquoi pas ? Je
repense au Bikram que j’avais testé avec Isa, il y a de ça… 2 ans ?? J’hésite.
Et
puis, je me dis que j’aurais bien aimé faire une vraie course avant de tout
arrêter. Une Parisienne en 2014, ça
ne m’a pas suffit, même si je faisais des « PETITS » 10KM et
au-delà à chaque sortie, j’aurais bien tenté un semi-marathon au moins une fois
dans ma vie ?
Vous
croyez que je pourrai m’y remettre un jour ?
Quand
je vois tous ces joggers maintenant dans les rues de Paris, je n’ai même plus
envie. Je me dis qu’à courir comme ça sur le bitume ou au Bois, à l’approche de
la quarantaine, sans conseil, ni coach, quand on n’a pas fait trop de sport
dans sa jeunesse, à part un peu de danse ou de natation, on s’abîme au lieu de
prendre soin de soi.
Il
y aurait moins de risque à faire plus de soirées Bowling avec l’agence, je
crois.
AVRIL, j’ai un ado. 14 ans cette année,
le 15 du mois. Déjà, vous dire le gouffre, le canyon qui existe entre l’été de
ses 13 ans et celui de ses 14, c’est rien ! Il faut que j’arrête de
regarder les photos… C’est carrément plus le même. Le passage à l’adolescence (avec
tous ses attributs, bien-sûr) est une vraie transformation. Ses expressions, sa
voix qui déraille nous font hurler de rire tous les 2, et on s’en amuse, heureusement
pour ne pas complexer. On dédramatise.
Moi,
je mets 6 mois avant de comprendre et à m’habituer à « despee », « ouais,
c’est daaaar ! », « wesh, frère » !! Et lui, m’explique
gentiment la difference entre emojis et émoticons, ou qui sont Lil Uzi Vert,
Rae Sremmurd, ou Damso ??
N’empêche,
c’est cool, 14 ans. On peut rire ensemble en allant voir le Comte de
Bourderbala et il faut juste insister un peu pour qu’il détache le nez de
Whatsapp ou de ses vidéos de matchs de basket et que j’admette, de mon côté que
les baskets de mon époque, genre Dragon ou Americana que je trouve tellement
chouettos (flagrant délit de LANGAGE DU XVIIe SIÈCLE)
ne sont plus à la mode du tout !
C’est
un travail et un enseignement réciproque.
Cette année 2016, Arthur
a fait son stage d’OBSERVATION
chez Monoprix (stage de 3e, qu’il a fait en 4e) et en a
un peu chié. 5 jours debout toute la journée (« maman, la seule fois où je me suis assis aujourd’hui, c’est
quand je suis allé aux toilettes !!! »), à ranger les rayons
parfumerie, lingerie, ou épicerie, et à manger en ½ heure entre Ginette et
Paulo.
Lui qui voulait un
stage à l’Équipe 21 ou au Petit Journal, ça l’a fait doucement redescendre sur
terre et permis de se rendre compte qu’entre un ado et une Directrice de Grande
Distri qui peut employer du stagiaire-de-3e-gratos, la
définition du mot Observation peut avoir quelques variantes. Comme lui donner, gracieusement
5€ à la fin de son stage.
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