vendredi 14 avril 2017

les mollets blonds des garçons


PAS A PAS, nous y voilà.
Quand je vous disais que la calligraphie avait pris une place importante dans ma vie, et bien, ça y est, on y est.

Tout a commencé un matin de Mars 2015 où l’envie de créer, de faire quelque chose de mes 10 doigts a ressurgit de derrière les Ténèbres… de derrière MES Ténèbres !

Il m’a fallu du temps et beaucoup d’étapes; et vous en avez suivi quelques-unes :

  • Apprentissage de la Caroline, de la Chancelière, de l’Anglaise, rencontre de CALLIGRAPHES À PAILLETTES qui écrivent à l’encre rose fluo !
  • Tiens, j’ai pas une palette d’aquarelle, moi, dans mes tiroirs ?
  • Partager le samedi matin dans l’euphorie générale les nouveaux achats d’encres Gris nuage ou Cacao du Brésil de J. Herbin,
  • Ajouter des illustrations à mes petites phrases et des petites phrases à mes illustrations… ça se bouscule, on dirait que je cherche quelque chose,
  • Je délaisse Zara et H&M pour les rayons de Graphigro, L’Art-du-Papier, Hema… mes nouveaux spots shopping,
  • J’accueille avec le sourire et de moins en moins de scepticisme les compliments des calligraphes à paillettes et entends leurs phrases comme « Et si tu faisais des cartes ? »
  • Mes yeux comme dans NICKY LARSON.
  • Les collègues s’en mêlent, me passent commande,
  • Les idées fleurissent et la confiance s’installe, doucement,
  • Des heures et des heures sur Instagram,
  • L’idée d’un JOLI PROJET commence à germer, pourquoi pas ?
  • Descendre le vieil ordi à la cave, s’équiper et tout déchirer,
  • Quelques passages de mes chansons préférées en calligraphie, ça me dirait bien,
  • Se renseigner sur la micro-entreprise pour développer une activité en parallèle de mon « vrai-travail-alimentaire » et pour aussi fuir loin de la Bitchyness,
  • Déposer malo-les-bains comme nom de domaine,… AAAARRRGGGG NON ! bien-sûr, c'est déjà pris puisque c’est le nom d’une plage du côté de Dunkerque ! Je le savais pourtant.
  • Trouver un nouveau nom. Et pourquoi pas l’une de mes petites phrases, justement ? Quelque chose qui me fasse doucement penser à ARTHUR ?
  • Dessiner un logo qui déchire… juste avant de partir au soleil sous les palmiers, presque l’esprit tranquille,
  • Refaire tout le stock de cartes, carnets, étiquettes avec le NOUVEAU LOGO, transformer mon bureau en atelier clandestin,
  • Commencer un site internet,
  • Faire un saut de RER à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat,
  • Surligner le « guide de l’entrepreneur » en long en large et en travers, remplir le P0 CMB, retrouver les 2e et 3e prénoms de mes parents pour attester que je n’ai jamais fait de prison,
  • Faire un stage de 5 jours… (qui tombera en même temps que le Brevet des Collèges),
  • Photographier mes créas avec mon i-phone de OUF,
  • Attendre le courrier de confirmation de mon immatriculation, tic-tac, tic-tac,…
  • Rédiger très ambitieusement, en attendant, les CGV.


Et puis, voilà, pas à pas, les semaines et les mois ont fait leur œuvre, certains m’ont encouragé, donné des idées et du courage et je les remercie énormément ; des semaines pour laisser sortir tous ces petits mots, et aujourd’hui publier cette e-boutique d’articles de papeterie poétiques et délicats… 


 les mollets blonds des garçons




mercredi 22 février 2017

HÔTEL PLAYA ESMERALDA


L’enregistrement de ma valise s’était passé comme une fleur à 6h et demi du mat’. Le taxi commandé la veille (plus de place sur mon i-phone pour Uber !) n’avait mis que 25 minutes pour me déposer à Orly-Sud et j’étais donc arrivée avec 3h30 d’avance… au lieu des 3 heures recommandées ! Suis un peu stressos dans les aéroports, donc j’évite de courir avec une valise de 15 tonnes pour arriver trempée au comptoir d’enregistrement, à 2 minutes de l’embarquement. On se refait pas.
Après le passage un peu tumultueux de quelques familles devant moi, je confiais ma valise toute neuve, même pas encore customisée, pour la soute. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais la première à enregistrer, mais je me suis retrouvée en queue d’avion, tout au fond à la place 47B... Après moi, le strapontin de l’hôtesse ! Et au-dessus de mon siège, pas même un casier de libre, les bouteilles d’oxygène ayant la priorité sur mon bagage-cabine.
Le vol n’était pas surchargé, de nombreuses places étaient libres et notamment, celle à côté de moi. Le temps de regarder donc, confortablement deux films, de m’assoupir entre chaque, le vol se passait DIVINEMENT bien.

J’avais décidé avant de partir que ce serait un voyage sans encombre. Pas de stress ni de pensées négatives ne viendraient me polluer l’esprit. Aucune raison pour que ça se passe mal. Oublié le « traumatisme », la peur ressentie lors du vol New-York / Paris, il y a un an et demi, lorsqu’une femme avait crié « Au Secours » en pleine nuit, dans l’avion silencieux, sans raison apparente et sans que je sache finalement pourquoi ! Quelle frayeur cette nuit-là. Après être passée par des douanes américaines compliquées et dans un climat parisien extrêmement tendu, en pleine période d’attentats, je n’avais pas besoin de cette folle pour mettre une touche finale à ma peur de l’avion. J’ai donc pris sur moi et mis quelques temps à m’en remettre.

Le deal passé entre moi et moi était donc clair : je laissais les clés de mes vacances de rêves à mon insouciance et à ma légèreté pour partir l’esprit libre, laissant mes doutes et mes craintes injustifiées à Paris. Aucun grain de sable, aucune pensée négative ne viendrait perturber ces vacances tant attendues. Il suffisait juste de s’en convaincre et de visualiser uniquement le positif. C’est en gros ce que je me disais dans l’avion et pour l’instant, ça marchait pas mal.
Mon but premier, en partant était de lâcher prise et de suivre, notamment, les conseils de mon kiné pour me détendre. Laisser tomber les tensions dans les cervicales, dans le bas du dos, et surtout, laisser tomber la plus petite éventualité d’un problème, d’un grain de sable dans l’engrenage ; aucun point négatif ne serait de mon ressort et ne viendrait contrecarrer ma belle initiative, mon programme qui se résumait à :
  1.  Dormir,
  2. NAGER,
  3. M’enduire de crème solaire et mettre tous mes maillots de bains quasi neufs, jamais portés,
  4. Manger,
  5. Bouquiner sous les palmiers.

N’envisager que le meilleur, et ceci pour tout dorénavant, aussi bien à Paris en rentrant que sous le soleil de la République Dominicaine ; visualiser mes futurs projets, mon chemin, sous un ciel bleu profond, lumineux mais plein d’aventures comme la route de briques jaunes de Dorothy.

Parce que gérer un avenir ou un « destin », (rien que ça !) c’est pas tous les jours facile. Le Pouvoir de l’Intention, c’est bien joli dans les bouquins de développement personnel, mais il faut aussi se concentrer tous les jours, bosser les éventualités, peaufiner les détails, caler les rendez-vous, laisser une porte ouverte au hasard, et surtout… SOURIRE.
Et quand on part seule en vacances, sourire c’est important.

Sourire, lorsqu’on voit la tête des gens qui descendent du même avion et qui sans doute, se dirigent vers le même hôtel ! Ne pas juger, ne rien supposer, juste se laisser guider… jusqu’au très joli hôtel Playa Esmeralda, hôtel d’une quarantaine de chambres, à taille humaine avec sa petite plage semi-privée, ses transats à dispo sous les palmiers (j’insiste sur les palmiers car j’adore ça) et son filet de Beach-volley n’attendant que moi !
Encore plus mignon que sur les photos, cet endroit ! Je sens que je vais me plaire.

Voilà la première jolie surprise… ça marche de PENSER POSITIF.

Moi qui étais censée être en chambre standard, me voilà en « supérieure » avec lit King-Size et vue sur la piscine, suscitant la suspicion et la jalousie chez « mes » vacanciers français descendus du même avion que moi, qui eux, doivent gérer des problèmes de tuyauterie et de pare-douche branlant. J’adore ces gens qui trouvent l’hôtel médiocre à peine arrivés dans le hall, puis, qui se plaignent du manque de variétés des buffets et vous demandent, au bout de 5 minutes de conversation, doucement sur le ton de la confidence : « et vous, vous l’avez payé combien votre séjour ? »

La classe et les bonnes manières ne partent pas toujours en vacances, elles ! Elles se perdent dans les profondeurs de quelque continent encore non exploré.

Bref, je leur dit que je suis venue me reposer et profiter de la plage, (genre, je travaille comme une dingue toute l’année !!) que l’important pour moi est de ne pas me retrouver dans un complexe de 500 chambres avec des piscines à tous les ronds-points et comme je ne suis ni critique gastronomique ni testeur d’hôtel, je vais de ce pas me diriger tranquillement vers la plage, vêtue de mon plus beau PARÉO que j’ai cousu moi-même avant de partir, pour me couler doucement sur un transat… Et tout ça, avec mon plus beau sourire, naturellement.

Il faut sourire, pour avoir le plaisir, d’une part, de discuter avec des personnes qu’on n’aurait sans doute pas croisées ou abordées dans d’autres circonstances et d’autre part parce qu’on est quand même dans un cadre idyllique, en maillot de bain, au beau milieu de l’hiver alors qu’il fait -2 à Paris !

Le jeu est ensuite de savoir débusquer et d’éviter l’emmerdeur, comme Jacky et son i-phone.
Jacky, banlieusard de 28 ans, et sa copine sont arrivés par le même avion que moi et dès la navette qui nous menait à l’hôtel, mettait les choses au clair avec sa copine : c’était lui l’homme et il faisait ce qu’il voulait ! Et comme on était sept dans la navette, on ne pouvait pas faire autrement que de prendre une leçon. J’avais un peu l’impression de suivre une conversation trop forte dans le métro ! Mais, ce que je ne savais pas encore c’est qu’il entendait par là, faire participer ses potes de banlieue à son séjour en FACE-TIME, juste pour dire « Hamdoulah, il fait chaud ! ». Dès le petit-déj, Jacky troquait sa meuf contre son i-phone et mangeait avec ses potes, se mettait de la crème avec ses potes, allait se baigner avec ses potes en faisant un peu participer toute la plage… C’est chouette les vrais potes qui vous suivent en vacances malgré 5 heures de décalage-horaire !

Le dragueur aussi, est à éviter, sinon, dissuader. Faire passer tout de suite le bon message et refuser d’un sourire poli, les verres offerts par le retraité italien, qui sèche depuis deux mois sur la plage et qui, dirait-on, n’attendait que moi, s’amusant à cacher ma crème solaire, dire qu’on préfère plutôt aller nager à ce touriste allemand au regard un peu fou, chauve et tatoué de deux énormes flingues sur le bas-ventre, ou encore, dîner tard, tard et encore tard pour ne pas croiser le vieux PDG Tchèque, toute bedaine avançant, collant comme un sparadrap sur le doigt du Capitaine Haddock et qui gâchera quand même mon dernier petit déj. en s’invitant à ma table alors que j’avais prévu de me faire une orgie de pancakes au sirop d’érable (tellement typiques du coin) pour fêter mon départ. Au lieu de ça, j’ai dû rester raisonnable et me contenter de 2 malheureux mini-croissants accompagnés d’une salade d’ananas !

Pas toujours simple, il y a des pièges et toutes sortes d’individus qui pimentent le séjour.

Comme Floriane et ses Bretons. Une trentenaire toute frêle, accompagnée de son mec et d’un pote en phase terminale de divorce, qui après avoir avalé 4 MOJITOS au soleil et perdu au tarot contre ses copains, est venue s’installer sur ma chaise longue pour s’enquérir de mon âge et de l’étrange raison pour laquelle j’étais là, toute seule en vacances ? En 7 minutes chrono, j’ai su qu’elle travaillait dans un laboratoire breton, spécialisé dans la préparation de compléments alimentaires « made in France, mais importés de Chine », que son patron ne les autorisait plus, ses collègues et elle à prendre des congés comme ils voulaient et qu’on lui avait proposé une place dans un bureau plutôt qu’au labo, mais même si c’était mieux payé, elle s’embêtait sans ses collègues alors elle avait préféré refuser et que pourtant avec la maison qu’ils achetaient, son mec et elle, c’était dur d’être juste au-dessus du Smic et qu’ils avaient décidé, que dès demain, ils iraient visiter Saint-Domingue, faire aussi l’excursion en cata pour voir les baleines et boire des cocktails !!!
Mais, grand bien vous fasse ! Aurais-je pu lui répondre si elle m’avait laissé le temps d’en placer une et si elle ne s’était pas levée d’un coup, me faisant sursauter, pour regagner sa place à la vitesse de la téléportation.

Du coup, je suis retournée nager, mais pas trop prêt de Jacky et de son i-phone.

J’ai finalement passé une excellente semaine au soleil, comme prévu, à me remettre du décalage-horaire tout d’abord, puis à lire, nager, admirer les palmiers en souriant (toujours) bêtement, à déguster des langoustes grillées sur la plage avec un couple de retraités bretons qui faisaient le tour du monde (mais en évitant l’Afrique parce qu’ils n’aimaient pas trop ces gens-là !), à jouer au beach-volley tous les matins avec Carlos et Tobias, un dominicain rasta et un jeune touriste allemand fort mignon, fan de Manchester United, à boire des cocktails et à rencontrer plein d’autres gens charmants, venus se détendre et apprécier simplement leur chance d’être là et le cadre tel qu’il était.

Malgré mon stress et ma fâcheuse habitude à m’en faire sans aucune raison, je me serais bien imaginée voyager autrement que dans ces « couloirs » prévus à cet effet, partir comme dans les années 20, telle une héroïne d’Agatha Christie à la recherche d’aventures exaltantes, traverser des déserts interminables, des contrées dangereuses à dos d’éléphant, me perdre d’une destination à l’autre, en montgolfière ou en pirogue, vivre une aventure, plus qu’une destination, et prendre le temps du voyage pour atterrir par le plus grand des hasards sur la plage de Juan Dolio, en République Dominicaine.






mardi 17 janvier 2017

BÊTISIER 2016 / 3e ET DERNIERE PARTIE


AOÛT
On fait une petite pause côté Bikram et on part en vacances. Après la Sardaigne, l’île de Groix et Manhattan, c’est pour le soleil de Madère que nous nous envolons… apparemment, j’aime bien les îles.
De la côte nord à la côte sud, on admire le bleu magnifique qui nous entoure, le vert des jardins botaniques, les côtes abruptes et les cascades du haut de belvédères vertigineux !

On goûte toutes les spécialités locales, c’est un principe de vacances : L’espada, le poisson-sabre servi avec des bananes ; l’espetada, l’immense brochette de bœuf suspendue au-dessus de la table et vite repérée par Arthur, en se baladant près des restos ; des Pastéis de nata en veux-tu, en voilà (spécialités du Portugal, mmmmhh un régal !) et tout ça, arrosé d’un petit coup de Madère, forcément.

On oublie « un peu » qu’Arthur a une fichue otite et après un passage en urgence chez un médecin en tout début de séjour, on visite Funchal ET son musée Cristiano Ronaldo.

Cette ÎLE AUX FLEURS qui porte bien son nom est une destination idéale du point de vue de la distance, du climat et de l’accueil des Madériens. Le seul point négatif est qu’on est un peu obligé d’être hébergé dans la « zone touristique » qui fait un peu ghetto, mais les paysages rattrapent tout !


SEPTEMBRE, le mois de la rentrée.
Cette année, c’est la 3ème.

Alors qu’on devrait se concentrer sur le brevet, c’est déjà l’inscription au lycée qui préoccupe toutes les mères ! Envisager un très bon lycée, sinon, LE très bon et prestigieux lycée Henri IV (ou Louis-le-Grand) est dans tous les esprits… et toutes les mères dans tous les starting-blocks ! Et le pire, c’est que j’en fais partie. Je m’en rends compte lors de la 1ère réunion parents/profs qui a lieu le …17 septembre ! Et oui, on est à peine rentrés que c’est la préoccupation majeure qui ressort de cette réunion, venant autant de la part des parents que des enseignants. Certaines mères ont déjà pré-rempli des dossiers d’inscriptions ? Non, elles bluffent ! Les dossiers ne sont téléchargeables qu’à partir de janvier (Je me suis moi-même renseignée) et il faut donner, de toute façon le bulletin du 1er trimestre.

Je suis à peine surprise de cet engouement, je me sens même un peu honteuse qu’un projet de vie que j’imaginais pour Arthur se soit mué peu-à-peu en enthousiasme, puis en emballement, jusqu’à insister et ignorer complètement ce que voulait le principal intéressé : ne pas aller à Henri IV, juste rester avec ses POTES à Notre-Dame de Sion ou à St-Thomas d’Aquin, les autres lycées que propose son collège.

Vous allez dire, c’est le projet de tout parent qui souhaite le meilleur pour son fiston, pouvoir l’inscrire dans le meilleur établissement qui soit, tabler le plus haut possible (surtout quand il a les notes pour) afin d’envisager… un futur plus radieux ? Un meilleur avenir ?

Se dire qu’il est trop jeune pour décider de toute façon et que c’est pour son bien, c’est une façon de se déculpabiliser, d’ignorer qu’on projette ses propres rêves sur son enfant. Ça, une phrase toute faite ? Peut-être, mais pas que pour les autres. Aujourd’hui, je l’entends. Je crois que c’était aussi beaucoup d’orgueil. Pourtant, j’ai essayé de négocier, j’avais préparé le terrain depuis un an ou 2. Je le travaillais, mon collégien préféré ! Peut-être son dossier ne serait-il pas passé ? Je voulais juste savoir.

Aujourd’hui, alors que nous avons passé un entretien avec une responsable d’établissement (qui n’est pas Henri IV), je suis plus sereine que déçue. Je sais qu’il ira, si tout se passe bien durant les 2 prochains trimestres, dans un très bon lycée et qu’il ne sera pas seul, qu’il retrouvera ses potes de collège car certains le suivront. Ça aussi, c’est important.


OCTOBRE/NOVEMBRE
J’entre un peu en hibernation. Je poursuis tranquillement mon projet de réalisation de bureau-table lumineuse puis, me commande, toujours pour continuer ma déco, 2 magnifiques pages des PARISIENNES de Kiraz, enfin trouvées sur le net !
Ces Parisiennes, je les cherchais depuis longtemps, chez les bouquinistes, les vendeurs d’affiches ou d’anciennes revues… Elles me faisaient rêver quand j’étais petite. Un vrai cliché de féminité et de légèreté mais tellement sexy ! Ça y est, enfin dénichées et bientôt joliment encadrées dans mon cocon.

Une très belle nouvelle marque aussi cette fin d’année, celle du mariage de mes amis, Alain & Marine.
Mais, qu’est-ce qui m’a pris d’accepter de faire toute la papeterie, des faire-part jusqu’aux menus et autres chevalets de table en calligraphie !?? Heureusement, nous ne serons que 500 invités ! Et heureusement, super-illustrator est à mes côtés.
Je déconne évidemment car c’est pour moi un IMMENSE PLAISIR, une belle façon de participer à la préparation du mariage. J’en suis hyper de chez hyper ravie, même si je stresse comme une malade à l’idée de foirer la « paperasse » ! Aïe !


DECEMBRE
Pour finir l’année en beauté, je cherche à m’entourer et me protéger du froid, à créer du lien, quoi. Et quel bon moyen, pour sentir un peu de monde autour de soi, que de participer à son 1er meeting ??
L’idée du mois c’est d’aller voir MANU-LA-WIN et son mouvement En Marche !, Porte de Versailles ! Et dire, qu’étudiante, j’étais de gauche ! Enfin, on n’est pas toujours de gauche quand on est étudiant ? Bref. Il y a de l’ambiance et du trentenaire à lunettes. Moi, je suis là pour écouter un futur candidat, entendre un programme, me faire une opinion mais je n’adhère pas… encore. Je préfère regarder de loin pour l’instant et voir tous ces crevards aujourd’hui faire le tapin pour tenter une place aux côtés de Macron.
Alors, si c’est pour retrouver les mêmes vieux briscards dans un parti qui a juste changé de nom, c’est pas la peine ! Attendons encore quelques mois.

L’autre bonne idée du mois, qui a poussé toute seule dans le TGV du retour de La Rochelle (Et qui pourrait être une alternative au tatouage qui vient encore me chatouiller de temps en temps), c’est de me faire percer l’oreille. Ajouter un 2e trou sur le lobe gauche, comme on faisait en 1985 et sur l’hélix, comme en 2017.

Vous ne savez pas ce qu’est l’HÉLIX ?

Moi non plus avant de faire mes petites recherches pour ce piercing. Peut-être les rugbymen ou les fans de rugby savent ce que c’est ? C’est la partie haute cartilagineuse de l’oreille. La partie que les joueurs de rugby peuvent agripper chez l’adversaire pendant les mêlées, non ? Je ne sais pas, j’suis plutôt mère de footeux, en fait.
Donc, le piercing d’hélix, c’est super joli, mais ça fait super mal ! Et là, en sortant, je me demande si je pourrai supporter la douleur d’un tatouage ?

En attendant, un double piercing le 31 décembre, j’trouve ça stylé !

Une jolie façon de FONCER TOUT DROIT sur 2017 !





mercredi 11 janvier 2017

BÊTISIER 2016 / 2e PARTIE

  
MAI, je continue ma quête du papier idéal dans tout Paris pour vous confectionner avec amour de jolis carnets, entre un weekend en Creuse où je découvre le lac de Vassivière, mes séances d’ostéo et mes cours de calligraphie.
J’en profite aussi pour tester LE SOURCIL SEMI-PERMANENT à l’Atelier du Sourcil. Une sorte de tatouage très discret et très doux qui redessine la ligne du sourcil. Ça s’estompe au fil des mois, ce n’est donc pas quelque chose de définitif, mais ça évite de faire le sourcil au crayon, plus ou moins réussi, chaque matin. Je suis ravie, c’est hyper discret, même si ça fait un peu mal…
Elle a raison Cristina Cordula, ça change le regard, « c’est magnifaïque ! » Non, mais quelle vie !?


JUIN / JUILLET, j’attaque les sports extrêmes ! Je ne vois pas passer ces 2 mois tellement je suis lancée.
A force de repenser au yoga BIKRAM, j’ai fini par reprendre un cours. Parce que cette fois, il faut que ça passe ! Après 3 cours pris comme ça, pour voir, il y a quelques années, j’étais restée sur une impression horrible et j’étais partie en courant avec la nausée en disant « c’est vraiment pas pour moi, ils sont tous dingues, là-dedans ! »
Cette fois, je ne sais pas par quel miracle ça a marché, mais j’ai eu le déclic ! Sans doute, parce que je m’étais préparé mentalement, je savais à quoi m’attendre, que ça allait être une épreuve ! Bon, c’est pas le VIETNAM non plus, mais pas loin !

Vous le savez, il y a plusieurs sortes de yogas, plus ou moins dynamiques, plus ou moins méditatifs. Le Bikram est un yoga assez intense, voire Rock’n Roll.
On enchaîne 26 postures (les asanas) pendant 1h30 dans une salle chauffée à 40° !! Et oui, c’est là que c’est dur. Au début, tenir dans cette chaleur, on se dit qu’on n’y arrivera jamais, qu’on va s’évanouir dès qu’on aura la tête en bas. On ne sue pas, on coule littéralement dès les premières minutes. Mais, grâce à cette forte chaleur, on élimine un max de toxines, les muscles sont tout de suite chauds et les étirements plus profonds. Le piège étant de ne pas trop pousser justement pour ne pas se faire mal. (Bien-sûr, je suis tombé dedans, Bim !)

On commence par un exercice de respiration, puis par des postures d’équilibre, qui répondent aux doux noms barbares d’Utkatasana « la pose curieuse », Tadasana, « l’arbre », ou celle que tout le monde redoute, Trikanasana, « le Triangle ». Ces postures d’équilibre, ce sont mes préférées, elles font travailler la concentration, la détermination et l’endurance. Moi, je commence à me la péter quand arrive Garurasana, « l’aigle ». On s’enroule les bras, on s’assoie sur une chaise imaginaire, on lance une jambe pour l’enrouler sur l’autre et on plie. On essaie d’aligner tout ça sur une même ligne en tenant sur un pied. Je kiffe !
Mais, c’est un piège car dès que l’on commence à être trop sûr de soi, on foire. C’est le côté humble du yoga. En cela, chaque cours est différent car quand on croit que c’est gagné, qu’on est tout fier, le cours ou même la posture d’après, on se ramasse !

La posture que tout le monde adore c’est le Savasana ! Elle n’a pas de traduction, c’est juste, Savasana, « tu-bouges-plus » Mais, attention, tu crois qu’on dort, mais non ! On reste concentré pour justement NE RIEN BOUGER, on n’essuie pas les gouttes de sueur, au point où on en est, on s’en fout. On est content, on vient de vider sa bouteille d’1L5 comme si on traversait le Mont Sinaï.
Cet asana fait la transition entre les postures d’équilibre et les postures au sol. Et là, on relâche complètement, le corps et l’esprit.

SAVASANA

Bien-sûr, il y a certaines postures que je n’aime pas du tout et qui me filent carrément la gerbe et c’est justement celles-là que je dois travailler… ARRGG!!
Viennent ensuite les postures au sol pour étirer, muscler et masser différents organes et vous recentrer sur l’essentiel. Et c’est là que ça devient intéressant. Vous recentrer sur l’essentiel, c’est écouter les conseils du prof, se recentrer sur soi ; caler son mental, son être intérieur avec sa progression physique, sa posture sur le tapis.
Au début, on ne se rend pas trop compte, mais, ça fait un bien fou. C’est vrai qu’il faut pratiquer régulièrement, 2 à 3 fois/semaine minimum si on veut ressentir les bienfaits thérapeutiques, mais ça vaut le coup, c’est indéniable. Et cette fierté, en sortant du cours, c’est assez puissant, j’avoue. Ça a eu sur moi, un effet dingue. J’adore !
D’ailleurs, je ne dis plus « je fais du yoga », je dis "JE PRATIQUE".

NAMASTE.



…/…


mercredi 4 janvier 2017

BÊTISIER 2016 / 1ère PARTIE


Les articles sur le blog se sont faits plus rares cette année 2016, et surtout moins drôles.
Sans doute par manque d’inspiration, d’entrain ou de motivation. Je crois m’être trop souvent laissée gagner par une mélancolie paralysante et je me décourageai toute seule, à vous raconter sincèrement, mes soirées paisibles, mes matinées rêveuses, ma vie toute bête.
Un manque d’énergie que je me promets de combattre en ce début d’année 2017, puisqu’il faut sans cesse s’inventer de nouveaux défis, paraît-il. Alors, avant de FONCER vers une folle et piquante année, voici une sorte de rétrospective de mes meilleurs moments, mon bêtisier 2016, en somme.

Il s’agit aussi de vous reparler un peu plus de moi et de ne plus mettre forcément la calligraphie au 1er plan de mes articles, même si cela tient une grande place dans ma vie et que j’envisage un projet palpitant concernant cette activité… (Que je vous dévoilerai dans les prochaines semaines, j’espère.)


JANVIER n’a pas démarré sur les chapeaux de roues, je vous épargne mes aménagements déco (il y en a eu plein), la vente de mes meubles sur leboncoin pour cause de literie mal pensée, mon dos passant avant tout.
Je dois être une décoratrice dans l’âme, car je pense et repense totalement une pièce avant de me décider à la décorer. C’est épuisant ! Si je cherche une chaise de bureau Eames, j’hésite forcément entre deux couleurs, ça prend des mois, et lorsque j’ai trouvé, je me dis que j’irai bien faire un tour aux Puces de Vanves, voir ce qu’ils ont dans un style tout-à-fait différent ! Après les chaises, on passe aux coussins, à la couleur des coussins, au tissu des coussins, à la taille des coussins ! Je crois que je suis une vraie PSYCHOPATHE de la déco et heureusement finalement que je n’ai pas trois résidences secondaires car ma chère Effy, avec qui je partage mon bureau, m’aurait fait interner depuis longtemps !

Ça vous fait ça aussi à vous ?

A vouloir expliquer,  je crois que je veux calmer mon côté impulsif, impatient, du coup, je me freine énormément pour contrebalancer. J’ai un problème avec le temps qui passe et la peur de vivre ma vie de façon trop passive, me laisser aller à la vie trop douce, et en même temps, je souhaite prendre le temps de me construire un petit cocon, un nid douillet où on se sent bien, où Arthur peut travailler et se détendre en toute quiétude.


FÉVRIER, j’ai des problèmes de bagnoles… ça change ! Mais c’est le mois où je tombe nez-à-nez avec la voiture de mes rêves !... et où je reste muette et empotée comme une collégienne devant un beau brun IMMENSE ET SOURIANT.
C’est à la fin du mois, donc, que je dépose Sido [Sidonie-la-Mini] à l’atelier MyMiniRevolution… Oui, Sido ne va pas dans un vulgaire garage, elle va à l’atelier/showroom de MMR dans le 16e. En même temps, j’ai pas trop le choix, vu que c’est le seul garage de minis vintages de Paris.
Bref. Il paraît que j’ai la courroie qui déconne. Merci, ça doit être l’âge, ou le manque d’entraînement ? Il faut que ça cesse, impossible de prendre le périph’ avec ces sifflements intempestifs… c’est indécent !

Darco s’occupe de Sido pendant que je reste là, à siroter un café et repère, garée dans l’enfilade de minis, une MAGNIFIQUE TRIUMPH’ bleu ciel que tout le monde instagram en passant !
Mais, à qui donc est cette bagnole ? Immatriculée 17, tiens ! Viendrait-elle de La Rochelle ?
Alors, que je suis là, contemplative, me posant toutes ces questions, un grand brun « tout Thin », comme dirait Arthur, débarque, se fait un café comme chez lui et se plante à côté de moi, matant aussi cette belle caisse, l’air content de lui, laissant sa mini dehors aux bons soins des mécanos.

Un beau brun tout thin, vous me voyez venir.

Là, je pourrai lui demander s’il sait à qui est cette jolie voiture, de quand elle date, histoire d’entamer la conversation, genre, je m’intéresse. Pourquoi elle a un 17 sur ses plaques, si elle vient de La Rochelle ? Bref, ce serait un début d’échange parfait pour moi, apporté sur un plateau ! Mais, non,  je reste là, bloquée à faire semblant de regarder où en est Darco avec Sido et plonge mon nez dans mon café au lieu de sourire.
Les réparations vont trop vite et au moment de récupérer Sido, il n’y a plus personne, ni jolie Triumph’, ni grand brun. Tout le monde est parti.
Une seule solution s’offre à moi, poser, innocemment des questions à Darco. Il doit bien savoir, lui ?
-       «  Ah oui, elle est chouette cette Triumph’, elle date de 1967, elle est à Gabriel, là, qui vient de partir. Il en a quelques-unes comme ça. Oui, je crois, qu’il l’a achetée à La Rochelle. Bon, voilà, c’est réparé, on vous a changé la courroie et mis un peu de lave-glace. »

Voilà, j’étais juste à côté du propriétaire et j’avais pas capté. J’avais tous les sujets pour taper tranquille la discut’ et ben non, j’ai joué mon plus beau rôle de quiche, comme d’hab’.
Je rentre chez moi, je m’insulte en chemin. Et bien fort, s’il-vous-plaît ! Non, mais comment on peut être si beau et en plus s’appeler Gabriel ?
Je ne vais pas attendre de le recroiser par hasard au showroom, il faut que je le retrouve ! J’ai juste son prénom, ça va pas être facile. Heureusement, Google et Facebook sont avec moi sur ce coup. Je pars à la collecte d’infos, d’un échange de messages, d’un truc sur le site de MMR, pourquoi pas ? C’est finalement sur la page Facebook de MMR que je chope un message, le reconnaissant grâce à sa photo. J’ai le nom, mais pas besoin de plus pour me lancer et lui envoyer un petit message.
Quitte à passer pour une quiche, autant viser le titre, avec la couronne et la banderole.
Ça dit en gros, que « j’ai trouvé sa Triumph’ bleu ciel TERRIBLE et qu’étant parti trop vite, je n’ai malheureusement pas pu l’admirer davantage, ou mieux… avoir la chance de faire un tour. Je m’interroge sur le pourquoi du 17, et signe la grande brune aux cheveux courts qui attendait que sa mini soit réparée. »
Voilà. J’ai à peine le temps de me visualiser recevant mon titre devant un public hilare, que sa réponse arrive.
Je m’étonne. Je n’ai pas l’habitude. Ceci n’est pas un four ?

Au bout de quelques jours et après avoir parlé voitures et boulot, je découvre, ravie, une personne ouverte, sympa, le temps d’une jolie balade en Triumph’-bleu-ciel-de-1967 dans Paris.
Après ce très joli moment, nos routes se séparent. Peut-être recroiserons-nous en emmenant nos minis chez MMR ?


MARS, laissons le beau Gabriel de côté et recentrons-nous sur… le sport. Je dois trouver quelque chose pour remplacer la course, qui m’a flingué, à raison de 2 à 3 footing/semaine, le dos mais surtout les genoux ! Et pourtant, je le savais, mais je n’écoutais pas mon corps. A vouloir faire l’autruche ! Le yoga, pourquoi pas ? Je repense au Bikram que j’avais testé avec Isa, il y a de ça… 2 ans ?? J’hésite.
Et puis, je me dis que j’aurais bien aimé faire une vraie course avant de tout arrêter. Une Parisienne en 2014, ça ne m’a pas suffit, même si je faisais des « PETITS » 10KM et au-delà à chaque sortie, j’aurais bien tenté un semi-marathon au moins une fois dans ma vie ?

Vous croyez que je pourrai m’y remettre un jour ?

Quand je vois tous ces joggers maintenant dans les rues de Paris, je n’ai même plus envie. Je me dis qu’à courir comme ça sur le bitume ou au Bois, à l’approche de la quarantaine, sans conseil, ni coach, quand on n’a pas fait trop de sport dans sa jeunesse, à part un peu de danse ou de natation, on s’abîme au lieu de prendre soin de soi.

Il y aurait moins de risque à faire plus de soirées Bowling avec l’agence, je crois.


AVRIL, j’ai un ado. 14 ans cette année, le 15 du mois. Déjà, vous dire le gouffre, le canyon qui existe entre l’été de ses 13 ans et celui de ses 14, c’est rien ! Il faut que j’arrête de regarder les photos… C’est carrément plus le même. Le passage à l’adolescence (avec tous ses attributs, bien-sûr) est une vraie transformation. Ses expressions, sa voix qui déraille nous font hurler de rire tous les 2, et on s’en amuse, heureusement pour ne pas complexer. On dédramatise.
Moi, je mets 6 mois avant de comprendre et à m’habituer à « despee », « ouais, c’est daaaar ! », « wesh, frère » !! Et lui, m’explique gentiment la difference entre emojis et émoticons, ou qui sont Lil Uzi Vert, Rae Sremmurd, ou Damso ??

N’empêche, c’est cool, 14 ans. On peut rire ensemble en allant voir le Comte de Bourderbala et il faut juste insister un peu pour qu’il détache le nez de Whatsapp ou de ses vidéos de matchs de basket et que j’admette, de mon côté que les baskets de mon époque, genre Dragon ou Americana que je trouve tellement chouettos (flagrant délit de LANGAGE DU XVIIe SIÈCLE) ne sont plus à la mode du tout !

C’est un travail et un enseignement réciproque.

Cette année 2016, Arthur a fait son stage d’OBSERVATION chez Monoprix (stage de 3e, qu’il a fait en 4e) et en a un peu chié. 5 jours debout toute la journée (« maman, la seule fois où je me suis assis aujourd’hui, c’est quand je suis allé aux toilettes !!! »), à ranger les rayons parfumerie, lingerie, ou épicerie, et à manger en ½ heure entre Ginette et Paulo.

Lui qui voulait un stage à l’Équipe 21 ou au Petit Journal, ça l’a fait doucement redescendre sur terre et permis de se rendre compte qu’entre un ado et une Directrice de Grande Distri qui peut employer du stagiaire-de-3e-gratos, la définition du mot Observation peut avoir quelques variantes. Comme lui donner, gracieusement 5€ à la fin de son stage.


.../...