lundi 30 mai 2016

LIMOGES/(NICE)/PARIS


Puisque j'avais gardé pour le trajet du retour, de Limoges à Paris, le dernier chapitre de La Promesse de l'aube, je pus doucement, à l'abri de la pluie, savourer les dernières lignes et revenir avec Romain Gary à l'HÔTEL-PENSION MERMONTS.

Trois pages plus loin et les yeux plus qu'embués, je laisse se mêler à la tristesse du roman, par la voix ROCAILLEUSE du chanteur, la poésie de Feu! Chatterton... Mélanges de mélancolies.

Bercée par la musique, je rentre d'un weekend en Creuse... Découverte du romantique château du lac de Vassivière, des grandes forêts de sapins, et le nom de Gabriel sur le BADGE DU CONTRÔLEUR, comme un clin d'œil à un coup de cœur (se situant à Paris et venant également de Limoges) d'il y a quelques mois.
La coïncidence est jolie.

Heureusement, le temps, comme la pluie efface et remplace.
Aujourd'hui, je substitue, j'intercale, j'échange, je passe de l'un à l'autre. J'imagine et fabule...

Je re-tombe amoureuse.











lundi 16 mai 2016

LE COURS DU SAMEDI

Voici comment se passe le cours de calligraphie latine du samedi matin, du côté de Lamarck-Caulaincourt, avec Serge Cortesi... avec ou sans casquette ;-) !!

Oui, bon OK, c'est un truc de nanas, mais, vous voyez que sur la vidéo, ça jacasse pas trop, vu que dès que les CAMERAS s'approchent, on se concentre et on plonge direct le nez sur notre bloc !!
D'ailleurs, je crois que le cours du mardi soir est plus mixte et plus fréquenté par les graphistes.

C'est donc durant ce cours, que je suis depuis maintenant un an, que j'apprends les écritures de Chancellerie, Caroline, Anglaise, et depuis samedi dernier, la GOTHIQUE FRAKTUR !! De quoi mixer et faire de jolies cartes.
Oui, ça y est, je suis passé à une 4e écriture, mais, je ne laisse pas tomber l'Anglaise pour autant car elle reste la base de mes cartes & carnets.




Et vous, ça vous tente ??


lundi 9 mai 2016

HISTOIRES DE SIGNES

Moi qui aime la typo et l’Histoire, je ne pouvais pas passer à côté de cet article partagé sur facebook sans vous en faire profiter.

C’est un article sur l’histoire de 6 « PETITS » SIGNES TYPOGRAPHIQUES (petits, mais néanmoins indispensables) que sont l’arobase, le hashtag, la virgule, le point d’exclamation, l’esperluette et le slash… 
Et j’ajouterai, insolente, dommage, que cet article ne parle QUE de 6 signes !

Oui, j’entends déjà un certain pré-ado de 14 ans s’esclaffer qu’attention, on frôle le buzz, qu’on est à la limite de casser internet !

Là, je dis que, justement, grâce à internet, certains « ressurgis-des-temps-anciens » (Prononcez avec un ton de présentateur de l’ORTF, ça fait sourire le pré-ado) qu’on croyait oubliés, prennent ici leur petite revanche.

Alors, VIVE LES MOINES COPISTES, vive l’esperluette (ma préférée et qui plus est, inspiratrice d’& Other Stories), vive le point d’admiration et surtout bonne lecture !




6 petites histoires de signes

« Vous les voyez et les touchez quotidiennement sur les claviers d’ordinateur de tablette et de smartphone, mais connaissez-vous vraiment ces caractères typographiques indispensables à notre communication digitale ? Un récent ouvrage en anglais, « Glyph » (éditions Cicada), en rappelle les origines passionnantes et les usages. Focus sur six d’entre eux.


LE HASHTAG

Origine : XIVe siècle
Fonction : identification des thèmes dans les fils de discussion Twitter
Il vient du latin « lb », abréviation de « libra pondo » (poids d’une livre) – aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, il représente toujours l’unité de poids. Les deux lettres étaient écrites d’un seul tenant et barrées pour éviter l’équivoque entre la lettre « l » et le chiffre « 1 ». Leur déformation progressive a donné naissance au #, que l’on confond souvent avec le dièse. A la fin des années 60, le croisillon est récupéré par les ingénieurs de Bell pour leur téléphone à clavier : il sert à séparer les numéros et prend le nom d’« octothorpe », en hommage à l’athlète américain Jim Thorpe. Il ne sortira de la confidentialité qu’avec Twitter. Le designer Chris Messina le propose en 2007 pour les fils de discussion à thème, au départ sans succès : les fondateurs du réseau le jugent trop technique ! Les 117 millions d’abonnés qui publient chaque mois des tweets le font entrer dans le vocabulaire courant. Par exemple, «#lol » (« laugh out loud », « mort de rire ») est en vogue chez les ados pour moquer une blague ratée.


LA BARRE OBLIQUE (LE SLASH)

Origine : Moyen-âge
Fonction : symbole de séparation
Ce signe de séparation tire son nom de l’ancien français : « esclachier » – devenu par la suite « esclater » – qui signifiait « briser », « voler en éclats ». Au Moyen-âge, la barre oblique était couramment utilisée dans les manuscrits pour séparer les mots d’une phrase, à la manière de notre virgule moderne qui l’a progressivement détrônée. Aujourd’hui, son usage le plus courant consiste à indiquer un choix binaire dans les formulaires administratifs : « Monsieur/Madame », « Oui/Non », « Question/Réponse ». Dans certains cas, le slash peut aussi marquer une opposition de manière plus littéraire et appuyée que le discret tiret : « une relation d’amour/haine ». Il figure plus mathématiquement dans certaines unités de mesure ou ratios économiques courants comme « km/h », « mètre/seconde », « PIB/habitant ».


L’ESPERLUETTE

Origine : IIe siècle av. J-C.
Fonction : symbole d’association entre deux mots
L’esperluette (&) vient du « et » latin. Elle est née de la même manière que le hashtag : de la ligature du « e » et du « t » en latin qui, à l’usage, ont fusionné pour ne former qu’un seul signe. Certaines sources attribuent sa paternité à Tiron, le secrétaire de Cicéron qui inventa une première méthode de sténographie au IIe siècle av. J-C. D’autres à Alde Manuce, un imprimeur-libraire de Venise qui marqua l’histoire en réduisant le format – et le coût – des ouvrages disponibles sur le marché inventant en quelque sorte le livre de poche ! Sa signification est demeurée inchangée au cours des siècles et elle est commune à de nombreuses langues. Particulièrement utilisée dans le business et la publicité, elle est présente dans de nombreux logos : Procter & Gamble, H & M. Fort élégante, l’esperluette a été choisie par la chaîne suédoise pour sa collection haut de gamme : & Other Stories.


L’AROBASE

Origine : Moyen-âge
Fonction : signe de séparation dans les adresses mail
Contrairement à une idée reçue, l’arobase (@) a vu le jour bien avant le langage informatique. Selon certaines sources, les moines copistes y recouraient dès le Moyen-âge comme symbole de « ad » (vers). D’autres y voient un dérivé du terme castillan et portugais « arroba », qui désignait un quart de quintal. Dès le xvie siècle, il sert d’ailleurs d’unité de volume pour les liquides. Au XIXe, il est employé aux Etats-Unis pour exprimer le prix des marchandises. « 2 livres à 1 dollar pièce » s’écrivait « 2 books @$1 ». Mais, c’est en 1972 que l’inventeur du courrier électronique Ray Tomlinson en fait la star de la typographie en le choisissant comme signe de séparation dans les adresses mail. Il est aujourd’hui si populaire qu’on lui donne de sympathiques petits noms dans plusieurs langues : « escargot » en italien, « bâton de cannelle » en suédois ou « queue de singe » en néerlandais.


LE POINT D’EXCLAMATION

Origine : XIVe siècle
Fonction : expression de sentiments marqués
Un temps appelé « POINT D’ADMIRATION », ce signe exprime des sentiments intenses : surprise (« oh ! »), ordre (« halte ! »), exaspération (« zut ! »), etc. Certaines sources le font remonter au latin « io » lorsque cette exclamation de joie s’écrivait verticalement. D’autres y voient la transposition d’une notation musicale. Sa première utilisation connue se trouve dans le manuscrit De nobilitate legum et medicine de 1399, du Florentin Coluccio Salutati, qui inventa également les parenthèses. Son côté emphatique a longtemps été décrié par les écrivains. Pour Francis Scott Fitzgerald, recourir au point d’exclamation revient à « rire de ses propres plaisanteries ». Mais, ce mal-aimé bénéficie d’un retour en grâce sur les réseaux sociaux, où l’on donne libre cours à ses émois. Yahoo ! en a fait une partie intégrante d’un logo que ses fondateurs souhaitaient « fantaisiste ». Le site a décidé, en 2013, de l’incliner de 9 degrés pour accentuer encore son caractère primesautier.


LA VIRGULE

Origine : IIIe siècle av. J-C.
Fonction : marque de séparation ou de fractionnement
Elle vient du grec « komma » qui désigne une courte pause. Dès le IIIe siècle av. J-C., le grammairien et critique grec Aristophane de Byzance – qui passe pour l’inventeur de la ponctuation – en introduit l’utilisation. Elle sert alors à indiquer les arrêts à marquer lorsqu’un orateur lit un texte, de manière à ce qu’il puisse reprendre sa respiration. Avec le passage à la langue écrite, la fonction de la virgule s’est modifiée et codifiée : elle sert à fractionner une phrase en groupes de mots pour la rendre plus compréhensible. Dans une énumération, la virgule marque la séparation entre différents éléments. D’ailleurs, elle est souvent utilisée dans les courriels pour séparer plusieurs adresses auxquelles est envoyé un même message. Parfois, joliment, elle met un adverbe en valeur en début de phrase en l’isolant de la suite du propos… »

6 petites histoires de signes, Audrey Leroy pour Les Echos Week-End

lundi 2 mai 2016

COMME UN DÉBUT DE SHOWROOM

Voici quelques travaux de ces derniers jours : des cartes et carnets calligraphiés offerts à mon entourage, histoire de voir si cela plaît, quelles sont les améliorations à apporter, les détails à travailler,…
En plus de mes idées de cartes et carnets de différents formats, j’ai eu des commandes avec des petits mots qui ne sont pas les miens. Ça change un peu.




Le carnet à l’effigie de Steve McQueen est une idée de moi. Un cadeau-surprise pour ma collègue Linda, (je vous parlais d’elle dans un précédent post) qui adoooooore cet acteur.
J’ai donc eu envie de le mettre en couverture, une fois n’est pas coutume, car d’habitude, je ne mets aucun visuel. Juste des mots. « VOIR LES CHOSES EN GRAND » colle parfaitement avec cette photo de lui, que l’on connaît pour une marque de lunettes de soleil.
Au dos du carnet, en « anglaise modernisée », une partie de sa filmographie, et le tout à l’aquarelle or rose.
A l’intérieur, l’écriture est guidée par un quadrillage de points assez espacés. Deux pages de couleur gris-vert se mêlent aux autres.







































Sur le carnet violet, c’est une phrase d’une chanson de Bernard Lavilliers, « Brooklyn », pour ma mère qui aime beaucoup ce chanteur. Une surprise davantage qu’une commande. Enfin, un peu des 2 ! Encre argentée sur papier violet, ou sur carte noire, ça ressort pas mal.


















Enfin, la phrase de DANIEL PENNAC (extraite d’Au bonheur des ogres) est une demande d’Alba. Et
quand je pense à Alba, je pense à CAT’S EYES (je ne sais pas pourquoi), je pense délicatesse, paillettes, danse ou boule à facettes... J’ai alors choisi « innocemment » ce mélange d’aquarelle verte et or et caché 2 petites pages rose bonbon à l’intérieur du carnet.






Il y a ensuite des petites cartes, format carte postale, à envoyer, accrocher ou encadrer… Au choix : « Chut, je t’aime », « Loving Mr Darcy », « Sortie faire des étincelles… reviens très vite », « J’aurais aimé que tu sois là », « Cœur d’artichaut », « Paris est une femme », « SHE’S GOT THE LOOK ».
… J’en oublie certains ?!






Une réunion / VENTE PRIVEE se profile fin juin. De quoi laisser le temps à ma poésie de s’échapper de ma plume… d’anglaise.


Et vous, ça vous inspire ?