vendredi 19 septembre 2014

PARIS, DEMAIN MATIN





Michel Piccoli, à moins que ce ne soit Jean-Paul Belmondo, file à toute allure, en décapotable forcément, les gants de sport bleu ciel assortis, fixés sur le volant. L’asphalte s’éclaire sous les phares de l’Aston Martin, le paysage défile. Des ombres grises seulement, il n’est que 5 heures.
Sur le siège passager en cuir fauve, Mireille Darc, nonchalante, se laisse emporter par le rythme de la course. Cheveux au vent tout juste retenus par un foulard de soie, lunettes fumées obligatoires.

C’est urgent. Garder la même allure et rentrer, essoufflés à PARIS.
Plus une minute à perdre … L’amour nous attend ! Celui avec un grand A.
Retrouver PARIS, DEMAIN MATIN.

La Tour Eiffel, les pavés luisant après la pluie, la Seine indifférente sous ses ponts magnifiques. Les parcs et ses allées de cailloux blancs poussiéreux, les bancs publics abîmés, couverts de graffitis, les chaises du Luxembourg, les pigeons qu’on chasse d’un coup de pied. Châtelet qui pue et continuera toujours de puer, les déchets avinés rentrant se coucher.
 
Quitter Paris et savourer, se délecter d’y revenir. Accourir.















Alors, vous êtes dans l'ambiance ?
Djako - Paris, demain matin, compil Hôtel Costes #9