lundi 11 avril 2011

Piscine

Dimanche matin : PISCINE. Opération Fuselage de jambes.
Ou fuselage de cuisses, enfin, ce qui voudra bien se fuseler.

Je petit déjeune en lisant Marie-Claire. C’est dimanche quand même, faut pas pousser, et me prépare doucement en me disant qu’à 11h, je suis dans le bassin.
Je ne vais pas trop vite car j’ai décidé tout récemment, sur les conseils de Docteur Divan, de me mettre au Slow Time. Je prends le temps et tente de ne plus enchaîner les «activités» comme des cases à cocher. Prendre le temps de faire les choses ou de ne pas les faire. Souffler, respirer. Baisser d’un ton et changer de rythme. Je peux y arriver.

Depuis toute petite donc, j’aime aller à la piscine, nager et faire des longueurs. Le poirier sous l’eau, je le fais plus par contre. Je prépare mon sac, le gel douche et le shampooing pour la douche de sortie, les tongs, le bonnet de bain, j’oublie rien.

À la caisse, s’affiche le nombre de nageurs déjà en piste. Ce matin, 148. Peu de monde donc. Enfin, sur 148, environ 70, allez, 80 font tout juste un mètre, mettent 3 plombes à se changer dans la cabine, courent partout avec des brassards Bob L’éponge et des ceintures de pains qui leur couvrent tout le torse. Des sortes de mini-terroristes, des human-bomb prêts à faire sauter la piscine ! Les mini-terroristes squattent le bassin à jets et à bulles.
Soit.
Sur l’autre bassin, c’est une autre paire de palmes, si j’ose dire. Et à chaque fois que je vais nager, j’en vois un. Un «Abougdoufliche-Abougdouflash ». Celui qui me rappelle cette vieille pub malabar où un bodybuildé crâne sur le bord du bassin avec son slip de bain, les mains sur les hanches, ses claquettes blanches et sa belle gourmette.
Lui, il va pas trop dans l’eau.
Dans mon couloir, Monsieur Gros-Bouillon et Miss Bikini sont là aussi. Il y a toujours un Monsieur Gros-Bouillon, qui croit nager le crawl, et qui se fait autant remarquer qu’un mini Bob L’éponge dynamité. Soit devant lui et tout va bien, un « lâche-moi les palmes, bébé » suffit à le ralentir, soit derrière à presque recracher l’écume qu’il produit. C’est pour ça qu’on emmène ses lunettes à la piscine. C’est pas pour le chlore, c’est pour les Messieurs Gros-Bouillon.
Les jolies Miss Bikini, quant à elles, fleurissent, car oui, la saison du 2 pièces en piscine est arrivée. La serviette Castelbajac, négligemment jetée sur les gradins, Miss Bikini daigne, avant d’aller bavarder au hammam, nager avec vous parce que la piscine du Ritz est, comment dire, en travaux ?

Tout en regardant ce petit monde avec plaisir, j’enchaîne les longueurs. Ceci, pour la 3ème fois cette semaine, il sera donc facile pour moi de faire du slow time en rentrant. Je ne traîne pas, il me reste tout juste assez de forces pour poser mon vernis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire