lundi 5 décembre 2011

Remember...

Il s’est passé des trucs, j’ai rien suivi. Un mois, 2 mois que je sèche et ne sais plus quoi dire. Que je m’éparpille à faire autre chose, à me trouver des excuses... L’après-Biarritz, sans doute ? Bref, octobre / novembre maintenant. Y’avait comme un bouchon.

Déjà fin septembre, une voix, une attitude, une vitalité qui vient réveiller tout ce petit monde... enfin. Dans le bureau d’à côté, un « truc » qui bouge, qui vit.
Tiens donc.

Puis, la 1ère semaine d’Octobre. LONDRES, VERANE, un week-end attendu : 3 jours de cup-cakes, cookies, entre Covent Garden, Portobello Road, Borough Market, the Tube comme notre poche, Westminster et Buckingham La Classique, j’en oublie. Mais loupé les Fish & Chips et les bières au pub... Trop tôt, beaucoup trop tôt. Un bon prétexte pour revenir, sans douche à l’eau froide, cette fois. Répare ton chauffe-eau, Greg, et ne nous emmène plus au Chinois, des fois qu’on se remettrait à parler de Steve Jobs et qu’on rentrerait fâchés ?!

Novembre, le bouchon a vraiment sauté. En 2 semaines, c’était bouclé. J’t’ai pas dit Marine, « c’est la lipo ou l’auto ! » Et sachant que ... c’est donc ok pour l’auto.
27 novembre 2011, me voilà toute jeune (si, si) propriétaire d’une magnifique mini noire, ancien modèle bien sûr, dont je crois, être tombée amoureuse. (Pratiquement la même que dans mes souvenirs de petite fille, à part la couleur, c’est tout). Je me perds dans Paris, mais pas tant que ça. Je trouve des raccourcis. Refuse des demandes en mariage, et chante à tue-tête. Je cherche la marche arrière et galère déjà pour trouver une place.

Prête à envoyer un faire-part pour vous annoncer sa venue. Nous sommes heureux et il était temps.




jeudi 25 août 2011

B comme ...


3 semaines avant de partir en vacances, ça m’avait repris, sans trop savoir pourquoi. Ça me trottait dans la tête et impossible de trouver le bon mot, celui qui commençait par B et désignait, par erreur mais pas tant que ça, un type, croisé, un lointain jour enneigé de Novembre.
B comme..., B comme … 
J’avais beau chercher, je n’avais que Boulet, Baltringue, Bouseux qui venaient. 
Non, c’est pas ça. 
Mais pourquoi y penser ? Un pressentiment ?
Je continue de chercher et pars en vacances à Biarritz. Avec un B.
Biarritz, son casino, son Rocher de la Vierge, ses touristes en tongs et cornets de glace, délicat mélange de castes avec Auteuil-les-flots, sac Vanessa Bruno-Vuitton sur le sable, chemise bleu ciel et mèche dans le vent même les jours sans vent.
Biarritz, la plage en ville.
Et toujours ce B qui me gêne et qui m’échappe. Que je traîne jusqu’à Anglet.
À Biarritz, donc, on trouve du surf, de la vague et du combi.
Du geek et du moniteur de ski en vacances, du qui fume pas, qui boit pas, qui dit encore « ma maman » a presque 40 ans, qui s’emballe au 1er sourire et vous inonde 3 jours durant de textos enflammés… 
du Blaireau quoi !!

Voilà, il était là mon B.









mardi 5 juillet 2011

DE JOLIES CHOSES EN PASSANT


Des mots qui sonnent comme La Cavalerie,

Robert Redford dans Les Hommes du Président,

Un week-end en bord de Loire, la piscine à 29,

Gabin, Belmondo et le Yang-Tsé-Kiang,

Les films en noir et blanc avec des flingues dans des étuis à violons, des phares d’Aston Martin clignotant dans la nuit, des mallettes de faux billets échangés sur des quais de gare, des braquages de banques et des gars pas commodes qui appellent « Garçon, un Scotch ! »,

Les planches de Deauville et les affiches des années 20,

Des chansons chuchotées,

Les meubles qu’on pousse à Noël pour danser,

La plage d’un coup de vélo,

Les films avec THE END à la fin,

Les mollets blonds des garçons…

 

mercredi 15 juin 2011

LES JAMBES DE SYLVIE VARTAN


Petite, rêveuse devant Champs-Elysées,

De grands yeux admiratifs devant les jambes de Sylvie Vartan.

Regard dubitatif sur mes genoux égratignés à la récrée,

Sparadrap et mercurochrome sous une robe en lamé ?

Un jour, j’aurais les jambes de Sylvie Vartan.

mardi 31 mai 2011

LA CONFIANCE EN SOI, ou "Hier soir, j'ai décroché un Oscar"

Il vous a suffit d’une bouffée, allez 3, pour que quelques petits flashbacks produisent leur effet et que la magie opère. Que l’évidence vous saute aux yeux, flagrante et urgente. Vous ouvrez les yeux, et brusquement, un voile se lève, qui vous gâchait la vue depuis longtemps, bien trop longtemps.



Hier soir, j’ai décroché un Oscar et devant un public acquis, on peut le dire, la larme à l’œil, j’ai remercié Meryl Streep et Jack Nicholson pour leur amitié, leurs précieux conseils et leur aide apportée pour la réalisation de mon premier film. J’ai serré dans mes bras Sofia Coppola et envoyé un baiser à Joseph Fiennes, présent dans la salle, émus tous les deux de ce succès si soudain.


L’évidence était là, sous vos yeux, et sous les yeux des autres depuis tout ce temps.
Elle s’est révélée.
Depuis hier soir, vous êtes une autre.
Quelque chose s’est cassé.
Quelque chose a craqué et vous a bousculé pour laisser la place à un vrai renouveau.
Depuis hier soir, le monde s’offre à vous.
Le monde vous sourit, le monde vous dit Oui.
Les portes s’ouvrent et les têtes se tournent.
Vous les voyez.
Vous avez les codes, les armes, les cartes en main.
A présent, c’est à vous de vous en servir, d’en jouer, de mener la danse.

Hier soir, j’ai fêté mon 1er million d’exemplaires de Best-seller vendu, autour d’une coupe de champagne-Rosé, partagée dans un palace parisien avec Beigbeder, Sollers et Modiano. J’ai remercié, répondu aux félicitations en souriant, des paillettes plein les yeux.


Depuis hier soir, vous vous accordez TOUT et vous autorisez les PLUS.
Les plus beaux, les plus intéressants, les plus ambitieux, les plus doués, les plus séduisants, les plus aimants, les plus aimables, les plus capables, les plus présents.
Vous regardez au bon endroit, réajustez, recalez. Plus de concessions. Plus question de visez trop bas.
Une remise à niveau qui vous révèle avec stupeur l’erreur que vous auriez pu commettre, évitée de justesse. Les regrets occasionnés si vous ne vous étiez pas réveillée.
Vous descendez de votre tour d’ivoire. Celle qui vous isolait et non, comme vous le pensiez, vous protégeait. Vous descendez, fière et altière, forte et consciente de la place que vous allez prendre.

mardi 24 mai 2011

couture




























Quelques bouts de tissu récupérés par-ci, par là, et voilà une jolie trousse malo-les-bains, pour ranger le vernis, le make-up, les bijoux, ... les trucs de filles.

dimanche 15 mai 2011

ça gratte...


Une petite envie qui me prend, me démange, des idées de changement du côté de la cuisine... Changer le carrelage, mettre un peu de rose, changer le frigo de place, en acheter un neuf ? peindre un mur en gris mastic, faire une place sous la petite table pliante au panier du marché, installer des vrais placards pour les plats qui débordent ... le plat pour le Tiramisu, les moules à muffins, le moule à manquer, le moule à cake, les verrines, les bols qui font des moustaches de chocolat le dimanche matin, le mug de Will & Kate, ...

jeudi 28 avril 2011

On adore toutes ça !

Un soin du visage relaxant, un massage des mains exquis, comme à Bali, un maquillage avant d’entrer en scène, quelques mots agréables comme « un jolie grain de peau »… je ressors de chez INEDIT, conquise.

Un petit soin
avec Benjamin,
maintenant, je me maquille bien !


vendredi 15 avril 2011

Arthur N. 9 ans

4h51, j’arrive plus trop à dormir.
J’enchaîne, histoire de libérer un peu le weekend.
Bonne soirée hier, resto du côté des Ternes. Sourire en passant devant le ridicule des « Entassés du Dada ».
Croisé ma voisine à l’arrêt de bus, plus couru à ses côtés depuis un bout de temps.
A reprendre en mains fissa.

Un Elle et un brownie plus loin, c’est une journée particulière :

Arthur N. 9 ans

Arthur N. vit dans ma poche une semaine sur 2.
 
Quand il est chez son père dans son autre famille, l'autre moitié, bien plus étoffée. Avec une belle-mère, un papa qui travaille tard et un petit frère, terreur des cours de récrée, mais qui fait doucement rigoler.
Cette semaine-là, il se fait tout petit dans ma poche et je l'emmène partout. Comme un secret ou un petit trésor.
Et l'autre semaine, il est là. Vraiment là. Dans notre deux-pièces-carrés, avec sa jolie voix et ses grands yeux bleus, sa bouche qui se tord un peu sur le côté, comme son père, avec ses bavardages et ses céréales qui donnent à son lait un goût de miel trop sucré, avec ses posters de foot et ses chaussures à crampons, tous ses copains et leurs histoires.

Entre autres, Arthur N. :
 
- écrit des lettres d’amour en hiéroglyphes,
 
- placarde ses toutes jeunes revendications de pré-pré-pré-ado, en belles lettres dessinées sur sa porte de chambre et prévient avant d’un « Mam’s, t’as pas du scotch ? »
 
- saute juste à temps du bus pour semer sur les trottoirs de Montrouge, tel le Petit Poucet, les indices d’une méchante gastro !


 

lundi 11 avril 2011

Piscine

Dimanche matin : PISCINE. Opération Fuselage de jambes.
Ou fuselage de cuisses, enfin, ce qui voudra bien se fuseler.

Je petit déjeune en lisant Marie-Claire. C’est dimanche quand même, faut pas pousser, et me prépare doucement en me disant qu’à 11h, je suis dans le bassin.
Je ne vais pas trop vite car j’ai décidé tout récemment, sur les conseils de Docteur Divan, de me mettre au Slow Time. Je prends le temps et tente de ne plus enchaîner les «activités» comme des cases à cocher. Prendre le temps de faire les choses ou de ne pas les faire. Souffler, respirer. Baisser d’un ton et changer de rythme. Je peux y arriver.

Depuis toute petite donc, j’aime aller à la piscine, nager et faire des longueurs. Le poirier sous l’eau, je le fais plus par contre. Je prépare mon sac, le gel douche et le shampooing pour la douche de sortie, les tongs, le bonnet de bain, j’oublie rien.

À la caisse, s’affiche le nombre de nageurs déjà en piste. Ce matin, 148. Peu de monde donc. Enfin, sur 148, environ 70, allez, 80 font tout juste un mètre, mettent 3 plombes à se changer dans la cabine, courent partout avec des brassards Bob L’éponge et des ceintures de pains qui leur couvrent tout le torse. Des sortes de mini-terroristes, des human-bomb prêts à faire sauter la piscine ! Les mini-terroristes squattent le bassin à jets et à bulles.
Soit.
Sur l’autre bassin, c’est une autre paire de palmes, si j’ose dire. Et à chaque fois que je vais nager, j’en vois un. Un «Abougdoufliche-Abougdouflash ». Celui qui me rappelle cette vieille pub malabar où un bodybuildé crâne sur le bord du bassin avec son slip de bain, les mains sur les hanches, ses claquettes blanches et sa belle gourmette.
Lui, il va pas trop dans l’eau.
Dans mon couloir, Monsieur Gros-Bouillon et Miss Bikini sont là aussi. Il y a toujours un Monsieur Gros-Bouillon, qui croit nager le crawl, et qui se fait autant remarquer qu’un mini Bob L’éponge dynamité. Soit devant lui et tout va bien, un « lâche-moi les palmes, bébé » suffit à le ralentir, soit derrière à presque recracher l’écume qu’il produit. C’est pour ça qu’on emmène ses lunettes à la piscine. C’est pas pour le chlore, c’est pour les Messieurs Gros-Bouillon.
Les jolies Miss Bikini, quant à elles, fleurissent, car oui, la saison du 2 pièces en piscine est arrivée. La serviette Castelbajac, négligemment jetée sur les gradins, Miss Bikini daigne, avant d’aller bavarder au hammam, nager avec vous parce que la piscine du Ritz est, comment dire, en travaux ?

Tout en regardant ce petit monde avec plaisir, j’enchaîne les longueurs. Ceci, pour la 3ème fois cette semaine, il sera donc facile pour moi de faire du slow time en rentrant. Je ne traîne pas, il me reste tout juste assez de forces pour poser mon vernis.

vendredi 8 avril 2011

Accessoirement



6 paires de chaussures en 2 mois ! Ça peut faire beaucoup. Trônant fièrement dans mon entrée, là, déballées, livrées à elles-mêmes mais semblant s’acclimater, je les regarde dès que je passe devant. Je souris, sans aucune culpabilité. Ça ne m’était jamais arrivé autant de paires de pompes d’1 coup. Peut-être pour certaines ?

Je m’explique. Tout d’abord, les soldes. Tombant à point nommé afin d’assouvir l’achat compulsif d’une jolie paire de bottes, que je ne porterai maintenant que l’année prochaine, je craque pour la 1ère paire. En nubuck marron, flottant à mi-mollet, un beau talon et entrelacées de deux bandes de cuir couleur chocolat, j’en avais pas des comme ça !
Puis, vient le remplacement vital de 2 paires trrrrès usées, clairement en fin vie, des ballerines panthère et des boots compensés. MES boots de Pirate que j’adore et que je traîne depuis 5 ans ! Achats nécessaires, conscience tranquille, j’vois pas le problème. Un motif panthère du plus bel effet qui se devait d’être remplacé. Presque une formalité pour ces 2ème et 3ème paires.
Pas des Jimmy Choo, n’exagérons rien ! Les seules chaussures à 15 000 qu’on ne peut porter que si on est sûre de rester assise (ou allongée ?) toute la soirée et de rentrer ensuite en taxi, façon princesse délicatement sur la pointe des pieds. Pas des pompes de prolos, donc. Qui servent à rien, juste pour décorer. Et portant si bien le nom d’accessoires.

Quand j’étais petite, avant d’être influencée, embrigadée, aspirée par le tourbillon de la mode et de la consommation à tout va, je ne comprenais pas pourquoi on classait les chaussures dans la catégorie « accessoires », clairement utiles pour marcher dans la rue, battre le pavé, traverser les passages piétons, courir après le bus, sauter les trottoirs, monter les escalators ou accessoirement, écraser une cigarette. Je ne voyais pas ce que la chaussure pouvait avoir d’accessoire, au même titre qu’un bracelet ou un foulard ?!
Dans le dictionnaire, au mot « accessoire », on peut lire la définition « élément secondaire, de complément, en tant qu’adjectif : Qui accompagne une chose principale, qui s’ajoute à titre secondaire. Ex. : Ne pas s’arrêter aux détails accessoires. »
Une bottine, un escarpin vernis serait donc un accessoire comme peut être accessoirement utile un homme bricoleur pour changer une ampoule, un fusible, soulever des choses très lourdes ? Quoique.

Bref, toujours à la recherche d’une paire de chaussures plates, je les vois. Là, des escarpins compensés, pas très haut, idéalement adaptés à ma taille, sobrissimes, couleur olive. Olive verte, je précise. Sinon, j’aurais dit Noirs directement, pas olive noire. Ou tilleul si on veut. Juste pour aller avec mes jeans, c’est pile ce qu’il fallait. Un peu juste, mais, je vais les faire, je suis confiante. On en est à la 4ème paire, mais, dans cette aventure-là, je n’ai toujours pas trouvé ma paire de plates, moi.

Le printemps arrivant et me sentant très vite l’âme sautillante, une envie de ballerines survient. Devant 2 paires, en plein magasin : une beige rosée et une rouge pompiers. Pour une fois qu’il reste ma pointure, je vais pas laisser passer ça ! Pas toujours facile de trouver du 41. 
J’essaye, elles me vont, j’emballe.

Voilà comment on peut se retrouver très vite, sans s’en rendre compte, avec 6 paires de chaussures et rien pour aller avec … Non, je m’égare. Je leur trouve très vite de quoi sortir.

De là à attendre patiemment le 21 juin, afin de fêter cette date anniversaire très spéciale pour moi par l’achat d’une très jolie paire de sandales, nu-pieds, ou autres spartiates, il n’y a qu’un pas.

lundi 4 avril 2011

Fin de ma vie en creux ?

Ma vie en creux se termine, s'échappe et s'évapore. Doucement, légèrement. J'espère. Du moins, je fais en sorte. Le creux dans le cœur qui prend toute la place. Comme un petit caillou qui creuse son trou, qui se rappelle à vous dans les dîners ou les mariages où seuls les couples vous entourent. Chez Truffaut ou Habitat, ces "magasins de couples" où l'on choisi ensemble les plantes pour la terrasse, l'orchidée pour l'entrée et l'Olivier pour ... Non, l'Olivier, on l'achètera à Juan-les-Pins, Chérie! T'as raison, Bertrand, comme ça on regardera les carrelages pour la piscine!
Ou encore un beurrier assortit au service. Mais qui se sert encore d'un beurrier ?
Et pourquoi pas une soupière pendant qu'on y est ? 
Pour faire une soupe aux cailloux ?
Une soupe aux petits cailloux qu'on a dans le cœur.

Ce n'est pas comme ça qu'on va combler son petit creux.
Il faut par exemple, pique-niquer sur un banc public, à l'heure du déjeuner, aux premiers beaux jours et déguster le petit doigt levé, avec un bon bouquin. Se faire squatteuse de terrasse et ôter ses ballerines, laisser le soleil caresser ses pieds. Sourire à la vieille dame courbée sur sa canne, descendue en robe de chambre acheter sa Chicorée. Organiser un samedi shopping avec sa cops intersidérale, se convaincre, se reconnaître enfin un fort potentiel de séductrice, sourire fièrement de son fils qui, après une visite au Louvre avec sa classe, écrit des lettres d'amour en hiéroglyphes.

Et laisser le cœur se recombler de ces petits moments-là.

mardi 1 mars 2011

Entendre... les malotrus

Ma voisine a des problèmes. Ma voisine a des problèmes avec sa porte. Elle ne sait ni l’ouvrir ni la fermer correctement. Elle la claque. En entrant, en sortant. À n'importe quel moment du jour et de la nuit. S'acharnant parfois sur la serrure, s’y reprenant à plusieurs fois, signalant ainsi sa présence. Pourquoi ? J'aimerais lui proposer mon aide, lui prêter un rabot. Et réparer cette porte récalcitrante.
Je cohabite avec des éléphants. Un vrai troupeau dans l’escalier, quand ça monte et ça descend. Des malotrus, et mal élevés en plus de ça !
Quelle vieille bique j’aurais faite si j’avais été gardienne d’immeuble ! Dans ma loge, derrière mon rideau en crochet, un châle mauve sur les épaules et mes dents dans un verre d’eau ? Je ronchonne comme une vieille gardienne d’immeuble.
Mais, à présent, je perçois les bruits, les craquements, toutes les allers-venues. De tous les étages, me parviennent les éclats de voix, les haussements de tons, les pas qui résonnent, les rires qui s’emmêlent. Les coups tapés aussi et les disputes à peine étouffées. Tout est clair.

C'est une bonne chose, en soi.

Ce matin, je n’ai pas eu le choix. Le métro s’y est mis aussi et s’est rangé de son côté, comme un complot. Bloqués entre deux stations, derrière un train contraint de « vider » ses passagers sur le quai, c’est là qu’une conversation a envahi le silence. D’une façon extraordinaire, j’ai tout appris de sa vie. Ou presque. Les passagers et moi n’en avons pas loupé une miette. Yeux et oreilles grands ouverts d’étonnement, de stupéfaction surtout. Cette jeune femme accompagnée de ses deux enfants répond au téléphone. Alors que je m’attends à que ce soit bref, juste parce que moi, je ne m’attarde jamais à parler dans les transports et j’imagine que tout le monde fait de même, elle ne raccroche pas et la discussion s’installe. Apparemment, c’est la nourrice des enfants ou une assistante sociale. Elle lui explique qu’elle arrive vers 10h, qu’elle a deux rendez-vous très importants avant. Et sans parler à voix basse, lui rappelle que le père de ses enfants ne doit absolument pas aller les chercher à l’école. Interdit. Elle est en jugement. Enfin, un truc du genre. Qu’elle a du aller au commissariat, y passer 4 heures, qu’elle est revenue très fatiguée. Le beau-père s’en ai mêlé. Et les enfants s’écrient « appeler la police, appeler la police ! ». Du grand déballage.

Tous ces détails, ces moments difficiles sortent sans retenue de la bouche de cette jeune femme et se glissent dans les oreilles des gens, étonnés, un peu gênés et agacés de subir cette intimité.
Comment peut-on être à ce point indifférent à son entourage, au regard posé sur soi, pour livrer ainsi à des inconnus un morceau de soi, de sa vie, si personnel, si douloureux ? Est-ce que l’impudeur a laissé la place au mépris, au désintérêt ou à l’irrespect ? C’était juste de l’impolitesse et j’en ressors tout étonnée. Et moins drôle que d’habitude, j’en conviens. Un effort à faire la prochaine fois.

dimanche 13 février 2011

Comme un petit crocus

Qu’il aurait été dommage de rester et de me persuader que j’avais un quelconque avenir dans cette fichue agence, oui, celle au fond de l’impasse. 
D’écouter les logorrhées interminables d’Architect Director, doté d’un tel ego, que si vous vous penchez un peu par la fenêtre, vous pouvez l’apercevoir, oui là, juste derrière la Tour Montparnasse. Un ego grand comme un monument, qui dépasserait et intriguerait grandement les touristes nichés sur la Butte du Sacré-Cœur !
Qu’il aurait été dommage de prendre part, sans le vouloir de 13h30 à 16h aux Grands doutes de l’architecte face au monde, espérant encore y briller comme un adolescent de 45 ans.

Quitter Malakoff. 
Des mois que j’en rêvais. 
Un an, j’ai fait mon temps.
Croisée la caissière hier matin, sur le chemin du métro, la caissière aigri de l’Inter, seul point de ravitaillement pour la pause déjeuner, et j’ai souri.
Je ne verrais plus cet affreux supermarché.
Je ne verrais plus cette vieille caissière, revêche un jour sur 2, qui me faisait penser « mon Dieu, j’espère que je ne ressemblerais jamais à ça, chandail point mousse couvert de poils de chat ». Croisons-les doigts. C’est décidé, j’achèterais jamais de chat.

Je prends mon métro, contente de reprendre les transports, de faire la queue le 1er de chaque mois quand j’ai encore oublié de recharger mon Navigo à temps, de voir l’enthousiasme sur les visages des travailleurs du matin, de sourire poliment pour m’extirper et descendre à la bonne station, de passer devant l’accordéoniste de Duroc, jouant déjà là il y a 10 ans.

Les nuages noirs semblent se dissiper, les petits bonheurs tout simples du quotidien se multiplier. 

J’en parlerai certainement plus dans quelques mois ou d’une autre façon, mais, aujourd’hui, je me sens comme un petit crocus qui sort son nez au soleil naissant, avec mon oreille toute neuve et mes grandes lunettes et l’espérance de changements et de nouveaux projets.


dimanche 30 janvier 2011

goûtemoncake.com

De la façon dont j’occupe mes journées en attendant le 1er février, jour de ma réinsertion sociale et professionnelle...
Des journées qui se suivent, mais qui pour la 1ère fois de ma vie, me semblent un peu courtes. 
Etrange. 
Me ferais-je à cette douce flânerie, oscillant entre sieste, lecture, shopping, activités ménagères, école & devoirs du lapin ?
Sans doute.
D’autres choses plaisantes s’intercalent et s’organisent, rendant ainsi la journée bien plus jolie.

Tout d’abord, un peu de dessin, quelques gribouillages de-ci, de-là, accompagnés d’un petit café fumant, un passage sur mon Mac chéri et hop, une carte cadeau pour la prochaine Saint-Valentin, une affichette tarifs-beauté pour ma copine et ses inédits mais néanmoins doux cosmétiques.

Quelques sorties ensuite, des restos entre copines, et de nouvelles envies qui titillent, comme la couture ! AH ! Celles qui me connaissent sourient, que dis-je, s’esclaffent, je suis sûre, de cette allusion à mes dons de créatrice, faiseuse de petites pochettes étoilées et autres sacs qui ne voient le jour qu’à l’occasion de grandes tempêtes crâniennes cataclysmiques, mais retombant tout aussitôt brusquement !
Oui, j’avoue, c’est moi. Ça s’appelle de la projection, il paraît, et c’est une de mes capacités.

Une nouvelle activité de ménagère attise en ce moment ma curiosité, sans doute inconsciemment orientée par les divers «Dîners presque parfaits», et autres «Masterchefs» de la TV... La cuisine ! Moi, qui ne savais faire que la vinaigrette, je me vois traîner dans les rayons vaisselles et cuisine des magasins, feuilletant au passage quelques livres de recettes. C’est dire. 
Du coup, hier, j’ai fait un CAKE.
Et tellement grande nouvelle et réussi du 1er coup, que j’ai failli appeler ma mère : 
Un CAKE COURGETTES-FÉTA, tellement délicieux que j’en ai fait 2 !
Dire que le Crumble niçois au fromage de chèvre, en verrine est devenue ma spécialité, que ma tarte Tatin fondante aux légumes est prête en un tournemain, et mon Tiramisu saupoudré du cacao rapporté exprès de Venise, est pour moi une grande fierté.

Pour suivre et sans aucun rapport, une autre activité, celle-ci chronophage, inutile et honteusement avouée, non pas les  mots fléchés, mais la ballade sur des sites de rencontres. 
Et c’est également avec une grande fierté que j’annonce officiellement ma rupture avec ces sites de rencontres !
Beurk, d’un côté, mais tellement commun de l’autre. 
Des soirées passées devant un écran à rire, à sourciller, ou à m’inquiéter à la lecture d’annonces de prédateurs ou de cas désespérés. Chater avec Alban_75, crooner à lunettes noires ne jugeant pas utile de cacher son alliance, ou avec Jack-La-Chevauchée-Fanstastique, fièrement dressé sur sa Honda bleu électrique, ne jugeant pas utile non plus de cacher que ses pieds touchent à peine le sol ! 
Tellement consternant et tellement sans piment. Un peu drôle après tout. 
Et que répondre à celui qui vous trouve charmante mais qui n’avait pas vu que vous aviez un enfant !

Aussi, lorsque votre annonce vous décrivant comme « Pétillante, midinette, conquérante, exigeante, égocentrique, sportive, gourmande, drôle, maman (à temps partiel), rêveuse, faisant des progrès en cuisine, coquette, frileuse, obsessionnelle (à temps partiel aussi), fonceuse, curieuse, volontaire et sans pitié... » accroche quelqu’un par un mail ou un flash, c’est le début du grand n’importe-quoi, pouvant déboucher sur des rendez-vous grotesques.
Vous vous trouvez alors face à cette personne qui a dû mettre la photo de son frère, son grand frère, car vous ne l’avez presque pas reconnu en arrivant. Ah si ! la chemise à rayures a attiré votre attention. « Merde, c’est lui » Sourire. Vous commandez un coca, lui un thé. Et bien placé comme il est, il n’a de cesse, en vous parlant de sa voix fluette, de se recoiffer chaque fois que son regard se pose dans le miroir lui faisant face. 
Après quelques pas, mal à l’aise, où s’échangent des banalités, vous vous asseyez sur le rebord de la fontaine, souriante, cherchant poliment la petite phrase de départ. Lui, s’avance et ses lèvres avec ...

Meetic, Match.com, et autre adopteunmec.com ont confirmé mon dégoût et ma désillusion pour ces rencontres à la carte. Proposer un GOÛTEMONCAKE.COM aurait été plus distrayant, plus alléchant, voire plus explicite pour certains inscrits ?



mercredi 26 janvier 2011

Salon & Canapé

Le créneau, la fourchette de livraison de 7h/13h est arrêté au vendredi 21 janvier dernier pour la réception du fameux canapé Klobo, mon nouvel ami suédois ! J'ai hâte de le recevoir et de l'installer au mieux afin qu'il se sente vraiment chez lui et qu'il ait envie de rester.
RDV confirmé auprès de DHL, après une hésitation et un chassé-croisé avec le RDV de l'ORL, somme toute très important.

Si on suit bien, je reviens sur ces derniers jours :
Jeudi 20 : "Débouchage" d'oreille, retrait des points, tout va bien.
Vendredi 21 : IL arrive. Juste ne pas tomber pendant ce fameux créneau entre 7h50 et 8h45 où je dois déposer le lapin à l'école des lapins. Mais, ça m'étonnerait !
Et Bam! Pas manqué ! Y'a un petit malin qu'a cru bon de tirer le signal d'alarme à la station Gaîté, qu'a cru se sentir agressé ou trouver suspect un joli petit paquet sur son chemin, je sais pas! Toujours est-il que le métro se trouve tout à coup paralysé et l'annonce du conducteur nous informant de cet exceptionnel contretemps qui nous en dira plus quand il en saura plus et nous prie de l'excuser pour la gêne occasionnée, arrive aux oreilles du transporteur qui m'appelle à ce moment précis pour me dire qu'il sera chez moi dans 10 MINUTES !
Bravo la RATP ! Impeccable. Je ne sais pas pourquoi, je m'en doutais un peu.
Re-message du conducteur du métro nous informant de la nécessité de l'intervention des pompiers et donc, du stationnement du métro pendant une heure. Tous les travailleurs autour de moi sont contents et le manifestent. Regard inquiet du lapin qui aimerait bien aller à l'école. On a pas passer 3 plombes sur les tables de 2 / 4 et 8 hier soir pour des prunes, quand même ?!
Finalement, j'ai de la chance puisqu'au bout de 3 négociations avec DHL, nous convenons d'un RDV au-dessus de la station de métro, sur la seule rue de Vanves que je connaisse. Mon canapé fait demi tour et au bout de 45', les pieds gelés, nous sautons dans un gros camion DHL jaune et rouge et retour sur Montrouge ! L'école est au courant, mais quand même.

L'aventure se termine par une entrée en catimini à l'école, d'un côté, et par l'hystérique déballage et montage de Klobo, de l'autre.

Tout ça pour faire la larve dessus tout l'après-midi qui a suivi ! Je sais, je ne me félicite pas. Mais, c'était pour prendre des forces en préparation des journées qui m'attendaient et aussi parce que je le vaux bien ... Des forces, oui, pour affronter journées shopping, café gourmand au Théâtre de l'Odéon, salon Who's Next avec Vérane en visite dès le lendemain.
Découvrir les collections de l'hiver prochain, les tons, les tissus, les accessoires, les looks et les non-looks ! Faire une pause au stand Kusmi-Tea, après avoir dévoré...non, dégusté en Active Woman un VÉRITABLE hot-dog new-yorkais. C'est du boulot tout ça.

Retour sur un week-end bien complet et surtout très plaisant.
Sans oublier de rendre justice à Klobo qui y est aussi pour quelque chose.

lundi 10 janvier 2011

Comme un jour de vacances

Qui commence par une grasse mat', un petit déj non chronométré et le choix fébrile et excitant de l'activité de la journée.
Aloooooors ?? Qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui ?
J'adore me poser cette question. Elle me donne l'impression et juste l'impression d'être libre de tout, d'avoir des milliards de possibilités ou de vouloir vivre une journée de rentière. Comme si, en me levant, je pouvais tout d'un coup, décider de retrouver mes copines pour un brunch au Palace Athénée, faire 2-3 brasses à la piscine du Ritz, sauter dans un avion pour un week-end surprise à Los Angeles, un safari-photo au Kenya, ou encore chiner les brocantes pour mes chambres d'hôtes à Florence...
On va faire semblant, alors.
Comment profiter de cette belle journée ensoleillée ?
Sortir, mettre le nez dehors évidemment, pendant que mes anciennes collègues sont au boulot, le nez sur l'ordi, dans une maison au fond d'une impasse où vous ne pouvez que croiser quelques grands-mères descendant pépette faire sa crotte ou le type de la voirie faisant et re-faisant pour la 7ème fois de la saison son parterre de pensées ou bien... un très grand beau blond inaccessible ! Mais, ça, c'est une autre histoire.
J'ai donc finalement choisi une destination fraîche mais néanmoins exotique et toute proche en ... RER. Et à défaut d'être vraiment dépaysée, je suis rentrée avec tout plein de nouveaux amis : Frajen & Tindra, Piro, Fas, Ringum (bleu) & Ringum (orange), Mixtur, Florera et Klobo !
Bien remplie cette première journée de non-vacances.

mercredi 5 janvier 2011

Les jeux sont faits ?

Quand la nounou vous dit, de bon matin, devant un petit Nescafé fumant "Finalement, vous n'avez jamais refait votre vie ?!" avec un sourire désolé, comme si vous aviez 70 ans et que c'était plié, vous vous dîtes, là, je commence bien la journée. Et comme vous avez décidé de lui offrir pour ses Étrennes, des chocolats, vous vous re-dîtes que même une boîte de Mon-Chéri (de circonstance), elle ne mérite pas ça, ce serait vraiment pas sympa !
Sans doute, vous prenez mal les choses ?
Allez, bienvenue en 2011.

lundi 3 janvier 2011

Voeux


Après une Bonne Salle de Bains 2010 que je n'ai souhaitée à personne puisque nous étions en juin, j'anticipe un peu cette année pour vous souhaiter, avant même qu'il ne rende mon salon chic & convivial, un BON CANAPÉ 2011 !