mardi 23 novembre 2010

L'Aventura


7:44, une image que je garde en tête.
7:44, c’est l’heure qui s’affiche sur mon téléphone qui n’a pas sonné ce vendredi 19 novembre.
7:44, je devrais être dans l’avion depuis 7 minutes.
Je suis encore dans mon lit, dressée, incrédule, les yeux écarquillés, sur cet écran de téléphone. 
Ce n’est pas possible. Qui me fait cette mauvaise blague ?
Le téléphone sonne enfin. Il est 45. C’est AD, Architect Director, Big Boss au bout du fil :
- "Malory, on est dans l’avion.
- Oui, je sais, je viens de me réveiller. (Je ne reconnais même pas ma propre voix)
- Ah.
- Bon, je... je... ben, bon weekend alors !"

BORDEEEEEELLL !!!! C’EST PAS VRAI ?? JE VIENS DE LOUPER L’AVION !!! NON, C’EST PAS POSSIBLE, C’EST UNE BLAGUE. Je suis encore chez moi au lieu de m’envoler pour Venise !! Pxxxx, c’est pas vrai. Le message du taxi et les appels de mes collègues arrivent sur mon répondeur. 
Je suis en totale panique, je n’ai jamais loupé d’avion, faut un début à tout et je me vois aller bosser et passer un triste weekend de routine alors que le reste de l’agence est à Venise.

OK, le temps de rassembler mes idées, un peu coachée, j’avoue, je note les horaires du vol suivant. Il est à l’autre bout de Paris. Le temps de me doucher et hop, je file à Roissy. Bus, RER, file d’attente... Je loupe mon 2ème avion de 10’. Je commence à me dire que je ne dois pas prendre cet avion. Mais, qu’est-ce que c’est que ces conneries. Quand décolle le prochain ? 14:40... d’Orly. Je retraverse Paris et une fois arrivée, direction Retrait de billet/Enregistrement/salle d’embarquement. 
Je squatte. 
À moins de louper la passerelle, je serais à Venise dans l’après-midi. 
J’envoie 2-3 textos, histoire de dire où j’en suis de mon péplum et jette un coup d’œil autour de moi... Qui part à Venise au mois de novembre ? Pas tant de couples énamourés que ça, quelques architectes pour la biennale, je ne sais pas. Des Italiens rentrant chez eux, faut bien. 
1:30 plus tard, arrivée à l’aéroport de Venise et suivant les instructions reçues à Paris, je retire mon badge de transport pour le Vaporetto. Encore autant de traversée pour me rendre compte que mes textos envoyés ne sont pas transmis aux destinataires et que je ne peux pas confirmer mon arrivée. Personne pour m’attendre et où est cette maison dont je n’ai pas l’adresse ?
Un couple de français plus tard, quelques essais d’indicatifs de téléphone infructueux, je me dis que quitte à être à Venise, autant en profiter.
Peut-être ne trouverais-je pas le reste de « mon » équipe ?
Et où est cette fichue biennale ? j’en sais rien.
Je ne me rappelais pas Venise aussi grand, tu m’étonnes !!
Il me reste à trouver un hôtel pour ne pas dormir dehors. Une ou 2 nuits, on verra. J'en trouve un très joli derrière la Place San Marco et juste avant de monter ma valise, apercevant du coin de l'oeil l'ordi à la réception, je demande à envoyer un mail.
Voilà. Après une valise défaite et refaite, un mail d’AD, à qui je ne peux plus répondre, faute de ne pas réserver la chambre, je repars vers le Vaporetto / Arrêt Accademia mais sans pouvoir prévenir. 
Un gentil Russe en chat-msn avec sa copine, croisé comme ça dehors du côté du pont, c’est inespéré. 
Je relance un  mail comme une bouteille et n’ai plus qu’à attendre.
Enfin repêchée, j’ai mis la journée.

Un délicieux dîner est préparé à la maison. Je découvre ma jolie chambre et sa jolie terrasse. Je suis aux anges. Tout est très beau. Le calvaire s’est arrêté. 
Loupée la 1ère journée de visite, donc. Pas grave, mais tellement heureuse de retrouver tout le monde.
Le lendemain, c’est Biennale sous un soleil magnifique, des pavillons curieux et farfelus, un bain d’architecture. Nous passons de vaporettos en jolies ruelles, de capuccinos délicieux en cocktails sophistiqués, enchantés de ces 2 jours restants. Le musée Piranesi, les pieds dans l’eau passée l’heure, un chocolat chaud au Florian, sourires et quelques confidences partagés. 
Des liens se resserrent, se forment. 
La magie de Venise, de 3 jours extraordinaires.












mardi 16 novembre 2010

Mon badge "La vie, j'en chie!"

Retour sur le 15. Un lundi comme un lundi, brossage de dents, un brin de make-up et hop, je saute dans mon jean pour aller bosser. Ce matin, ce sera jean noir. Pas mieux.
Après dépose du lapin à l'école, bisous, un oeil sur le menu de la cantine et recommandations pour la semaine, je file profiter de mon instant (10' only) café-allongé au comptoir des Artistes. Un salut vite expédié en réponse à un "bonjour-j't'avais-pas-vu" (ben tiens, mon oeil ?) perturbant UN PEU ma lecture si rare du Madame Figaro, me rends compte que sur mes fesses, ci-gît LE jean noir. Non pas ce jean noir que je croyais avoir décroché à la va-vite mais bien LE jean noir.
Sourire. Résultats des derniers footings ? Re-Sourire.
Puis, dans l'après-midi, décidant de rester ainsi sur ma lancée, sourcil levé, estomac noué, je touche 2 mots à Mrs Jones, histoire d'appuyer et de confirmer un renouveau professionnel, un horizon possible ? Tout-à-fait possible et envisageable, me fait-on comprendre. A suivre...
Je ne perds pas la main et appelle la banque afin de satisfaire une furieuse et récurrente envie de déménager. Un cordon à couper.
Préparation du weekend à Venise, faut pas mollir.
Laissé à la maison ce matin mon badge "La Vie, j'en chie".
Pas sûre de le reprendre si tôt.

lundi 8 novembre 2010

Un weekend constructif


Déjà lundi soir, mais faut que j’vous dise, qu’en premier lieu, je m’étais délimité un périmètre des rues de Paris, à consonance affective, à ne pas dépasser ou à ne pas franchir, mais pour ce samedi, c’est loupé. Un périmètre élastique, en pointillé évidemment, et non figé, pour ne pas m’amputer de certains jolis recoins, sous prétexte que telle rue me rappelle machin/machine. Et puis quoi, encore ! Je compte tout de même retourner flâner du côté du marché Saint-Pierre, par exemple, dégotter un joli Liberty ou LA fermeture à glissière de la même couleur pile-poil vomi-de-chat que le foulard de mémé. Non mais !
Donc, samedi : histoire de couleurs, de mèches et de dégradés, RDV-coiffeur à l’autre bout de Paris, recommandé par Angélique. Passés les 15 cafés d’accueil, un Elle-Cotillard, un Paris-Match-François Fillon, et un Voici-Delarue, j’ai enfin droit à mon shampoing-coupe-brushing-couleur flash. Je sors enfin, « toute jolie », les fesses un peu ankylosées tout de même.
Me voyant ainsi, une envie de shopping se dessine … Normal, me direz-vous. Une petite robe noire ? Une chemise à col lavallière ? Que nenni… je me décide et opte pour l’achat raisonnable d’une perceuse. Laissant sur mon chemin les temples bondés de la consommation du prêt-à-porter, je pars faire mes achats à BRICORAMA. Je sors mon joli croquis d’étagère bien mesurée, bien cotée, et hop, à la découpe ! Une autre étagère plus tard, je me dis qu’elles ne vont pas attendre comme ça toutes seules chez moi, il faut les poser. C’est là, que l’achat de la perceuse s’impose. Je note au passage les regards « amusés » des « conseillers-Brico », leurs sourires attendris (Autant conseillers que moi poissonnière). Non, mais, ils n’ont jamais vu de grande jeune femme seule et indépendante, entreprenante dans les allées de leur magasin ? Je ne vais tout de même pas brûler mon soutif chez Brico, ça déjà été fait !
Bref, passée la caisse, me voilà de retour chez moi, déballant fièrement matos et plante verte. Parce qu’au passage, je n’ai pas pu m’empêcher de ramener un peu de verdure… qui pourtant chez moi, ne dure.
Le dimanche matin, l’étagère ne s’étant pas posée toute seule, je sors ma perceuse. Découverte de forets, mandrins et accumulateurs… Un autre monde que celui, tout aussi enrichissant, du vernis à ongles. Après quelques heures, le temps pour moi de domestiquer tout ça, de mesurer, de faire une répèt’ générale et enfin de percer, l’étagère est parfaitement posée, droite, dans mon placard, saluant les bravos venant de toute part.
Fière de cet éclatant succès, quitte à me lancer dans une carrière de décoratrice, je me devais de poser LA 2ème étagère, qui elle, a été achetée entière, prête à poser. Hélas, nécessitant vis et chevilles plus conséquentes, je me retrouve à ce jour avec un joli trou dans le mur et l’impression bizarre d’avoir une grosse mouche au-dessus de la tête et contrainte d’emprunter une perceuse à percussions pour murs difficiles. Je dis rien aux gars de Bricorama, bien sûr et je file au théâtre avec Nassiba !

mercredi 3 novembre 2010

Quand on sait pas, on demande.

Bon sang, la motivation est revenue, je l'ai pas laissé filer. Un petit footing après presque 15 jours d'inactivité, de falafels et de mojitos (voir ma vie de y'a 3 jours), surtout pour ré-affiner les cuisses et ne pas ressembler à la bestiole violette qui me souriait sur la tablette de ce midi ... (Hum, vicieuse)
Faut y'aller. Prévu par ce temps propice à la balade de me remettre tout doux, genre 45'. Surprise en arrivant à Montsouris de voir tout plein de joggers courir autour du parc et non pas dedans. Suis pas la seule à ne pas connaître par coeur les horaires, allez, on tourne autour, c'est sympa, moi à contre-sens, normal. ça grimpe aussi pas mal.
Et si on passait faire un gros bisou au "lapin" qui finit ses jours de vacances chez son papa ? Je file dans les rues de Paris, j'ai un très bon sens de l'orientation, le 14ème ça me connaît. Suffit juste que je me remette sur la rue d'Alésia...
Je l'ai retrouvée et reprise dans le bon sens après 1h20. Du coup, là, j'ai mal.
Le bisou au lapin sera pour demain.

mardi 2 novembre 2010

Une rando pas comme les autres

Un petit 2-pièces-carrés montrougien qui voit arriver 2 copines pour un weekend parisien, une rando pas comme les autres : En vrac et avec le sourire, éclats de rire à Bobino avec Chantal Ladesou, quelques mojitos de-ci, de-là, un kir sucré indéterminé, cheese-nan, poulet-curry, les petits recoins du Marais, ses boutiques, ses fallafels, les quais de Seine jusqu'au jardin des Tuileries, les Champs Elysées, les files d'attente ou encore Beaubourg n'ont pas eu raison de nos envies touristico-sportives, bref ... 3 jours passés très vite. Un weekend de nanas comme on les aime. A refaire, le plus souvent possible... Enôôôrmes bises à Bérengère et Jessica de qui je garde en souvenirs : une chaussette noire / un tube de lait hydratant / un mini flacon de shampooing.